Je traverse

  L’étendue s’ennuie, L’air léger est stérilisé, Les yeux verts sont relâchés, Les cheveux tombent en arrière tel un crépuscule, Les lèvres sont fermées, Le diamant des seins scintille dans la chambre, Le corps-pin  dort en toute tranquillité…   Au moment où il saisit le sein, Le doute le mènera-t-il plus loin qu’il ne pense ? Lui fallait-il s’arrêter Lorsqu’il saisissait ... Lire la suite »

  Et comment  les mains portant nos rêves Se ramifient-elles  à partir des arbres de la route épineuse Du dessous des roues rapides du temps ? Comment épurer la peau de nos jours des débris de douleur  Afin que poussent à sa place les fleurs de narcisse ? Les arbres possèdent la mémoire de la lumière. Ils donnent naissance en chaque saison ... Lire la suite »

Regarde… Il y a des arbres,  Il y a un soleil vert, Il y a des fleurs, Il y a de l‘eau et des nuées, Il y a des herbes riantes entre les mâchoires du rocher… Regarde donc bien… Il y a quelque chose qui fleurit dans ton âme endormie… Souffre au vue des cérémonies de l’exécution ! Souffre au vue ... Lire la suite »

  Ce cadavre est mon identité. Aucun nom ne me contient avec tous mes fardeaux. Aucune matrice ne couve les oisillons de mes rêves. Aucun pouls n’imite l’air que les êtres sensibles Jouent avec les cordes de l’aveu. « Ce cadavre est le mien » Est un opuscule de mots éternels Que Abdallah a creusés avec les bouts de doigts de la ... Lire la suite »

  « L’exposition des rêves ajournés» Ce titre me séduit. Je décide d’entrer et de payer tout ce qu’ai en poche… Il n’y aura aucun problème si je reviens à pieds Par le chemin des déceptions, Des rêves… Que ce soit au crayon Ou au charbon Ou en couleurs à l’huile. La vague qui galope de l’une des toiles Ouvre les ... Lire la suite »

Vous et moi nous sommes nés Dans un monde soi-disant arabe. Donc, en arabe on doit communiquer Parce que vous êtes des arabes. Pour moi ce n’est pas important. L’essentiel ce sont mes questions, Aux arabes qui ont profité des révolutions, Qui ont aidé au pillage de leurs patries, Qui ont assisté à nos viols sans mot dit, Qui ont ... Lire la suite »

    Entre « Tu viens » et « Tu ne viens pas », Il y a un tissu de dentelle. J’en fais un châle Avec lequel je te rencontrerai. La nuit je couche dessus Et lorsque ma mémoire tremble Je m’y envelopperai.   Entre « Tu viens » et « Tu ne viens pas »,  Je me vêtis de la passion de l’abeille, Une mine dans laquelle je me ... Lire la suite »

Un petit monde, Plus petit que toi. Personne ne sait Combien une seule fois entre tes bras Contient de galaxies de vie ! Ma mère parle la langue des hirondelles, Mon père connait la langue des fourmis, Et moi je maîtrise la langue de signes des poissons. Quant à toi, tu ne traduis qu’avec des caresses Et la distance T’a rendu ... Lire la suite »

Je suis tellement seule Telle une lune posant un regard d’en haut sur un cimetière Je me suis réconciliée avec ma déception  Et la voici à présent Qui dort dans mon lit Comme une boucherie ! Tu as fait concession de mon cœur Quand je t’ai offert un girofle A parts égales avec le pays ! Lire la suite »

  La vie ?! A l’instar de quelqu’un qui fume une cigarette Et en jette le bout dans le cendrier, Ma vie est un cendrier Dans lequel des soupirs se sont éteints, Des âmes ont crié, Des  parfums se sont répandus, Et des voix ont murmuré. J’ai trébuché à maintes reprises A l’instar de quelqu’un qui trébuche Dans son chemin. J’ai ... Lire la suite »