Je tisse

Un appel au large me vint Des bas-fonds d’une nuit sans fin D’un joug aux sinueux confins M’invitant vers un vent marin Des bas-fonds d’une nuit sans fin Surgit tel l’éclair ultra fin M’invitant vers un vent marin Celui des aïeux très lointains Surgit tel l’éclair ultra fin Irisant un songe incertain Celui des aïeux très lointains Me rappelant un ... Lire la suite »

  Wechma* Mes veines Sur les ailes Du pigeon aveugle ! Wechma L’azur bleu Sur tous ces seins desséchés ! Wechma L’oasis nombril, La folie des palmiers assoiffés, Mes veines racines Pourrissant dans le cri solitaire ! Wechma De laves rouges Sur la peau des bourreaux Enivrés de putrides goulots, Sur leurs interminables promesses de faux paradis Qui ne nous ... Lire la suite »

    C’est la nuit qui descend Sur les seuils snobs Traduit ses notions Rafle le catalogue des péchés En pleine transcendance D’une couleur cendrée Disperse les grains de l’infini Sur les vides parallèles             ▪▪▪ Seule la nuit,  Engendre les contrastes Rapproche les déchirures Convoque les coupures Sises aux passerelles D’une peur vertigineuse D’autant ... Lire la suite »

  Des gouttes de pluie fines Ruissellent sur son visage. L’horizon se fait plus sombre! Le parfum de l’océan Emplit ses poumons, Mais l’onde sinistre laisse Entendre un murmure Émanant des profondeurs ! Fonce ! Lui dit son cœur. Saurait-il atteindre le rivage? Son voilier est si fragile, Mais son rêve est immense Et sa volonté sans limites ! Comme ... Lire la suite »

    Quand les lieux t’ignorent, Quand tu parais inconnu, Les murs te semblent indifférents, Le lit sombre dans le froid, L’ oreiller repousse Le bruit de tes idées. Même la tasse de ton café Rebute tes délires. Les mots viennent Fondre cette douleur, Peupler le désert D’une page vierge, Reboiser de lumière Les jours ternes, Sculpter sur l’écrin Des ... Lire la suite »

Ô homme prodigue relève-toi Redresse ce visage buriné Par des déboires emmagasinés Fais de la persévérance ta loi A’ quoi te servirait l’amer passé, Enfoui par des sirènes pécheresses ? A’ quoi bon te servirait la mollesse, Permettre ainsi aux gens de te froisser ? De tous les temps, le poète est bien seul Il galère sur l’onde de Nérée ... Lire la suite »

  Je contemple l’univers morbide Des orfèvres de la mort Et j’ai mal dans ma chair Dans la propre brûlure De tous ces corps immatriculés Que l’homme a triturés Au service de la science Au service du plaisir Au service du service Au service du sévice Au silence La vérité plane Dans les yeux de la nuit Et je suis ... Lire la suite »

La rue où j’habite pose, déjà, toute nue. Elle n’a pas à se déshabiller pour les peintres. Ses maigres trottoirs sont des claviers Sur lesquels, la nuit, sans pavés, se rencontrent Le rêve et son ombre la solitude. Elle porte, dans ses flancs faméliques, La rouille verte des réverbères myopes Et le ballet scintillant des phalènes mystiques. Ma rue est ... Lire la suite »

    Un vent sévère et glacial cingle La face des songes déteints  Les êtres aux cœurs froids et éteints Subissent, cois, et s’étranglent La flore est meurtrie par le givre Mon âme d’une humeur noirâtre Se vêtit d’un linceul grisâtre  Scrutant l’ange qui la délivre Le soleil naguère souriant Émet des rayons anémiques La douleur s’installe, cynique Étanchant sa ... Lire la suite »

    Ô homme prodigue relève-toi Redresse ce visage buriné Par des déboires emmagasinés Fais de la persévérance ta loi A’ quoi te servirait l’amer passé, Enfoui par des sirènes pécheresses ? A’ quoi bon te servirait la mollesse, Permettre ainsi aux gens de te froisser ? De tous les temps, le poète est bien seul Il galère sur l’onde ... Lire la suite »