Je tisse

  Deux bancs …      Ce sont deux bancs  Vis à vis  Au soir  De leur vie,  Deux bancs enchantés D’exister  Où l’on aimait s’assoir  Chanter Et même manger et boire, Deux bancs Sans enfants ou amants … Pans d’histoire,  Moignons au bras du temps  Qui les a laissé choir, Deux bancs Qui furent clé de sol,  Clé des ... Lire la suite »

  Douce ou amère Dans les galères Ou sur les mers Qu’importe Je médite, je lis J’admire, j’écris Je pleure, je ris Tous l’on subit Les affres de la vie Mais pleinement je vis Le jour comme la nuit Qu’importe Le temps Et les saisons La brise  Ou le vent La vie est don Aux couleurs du printemps     Lire la suite »

  Quand tout semble s’effondrer Et se consumer dans les regrets, Quand les rêves sombrent Dans les cendres de la froideur, Quand le ciel ,de douleur Derrière les nuées, Étouffe sa ferveur, Quand , de sanglots, Le voile, dans le gouffre Des soupirs ,chavire, Du noir, une lueur Chevauchant le vent De l’espoir, Incruste de bonheur   Les champs de l’âme, ... Lire la suite »

Imene Bensitouah   Il est de ces matinées, Brumeuses Où l’esprit se serre, Le cœur s’étouffe et s’écrase. Ces matinées sans goût Le dégoût Qui suivent une nuit, Peinée et tourmentée. Morphée refusait de m’accueillir Dans son Avalon velouté.   Il est de ces matinées fameuses Quand  les plaies du passé s’ouvrent, Pour me rendre hommage. Oublier n’est  qu’un aberrant ... Lire la suite »

  L’hiver se défait de son manteau lourd L’arum vif ne côtoie plus l’aloès Les nymphes se joignent aux déesses Et les rêves se drapent de velours L’hiver s’en alla en catimini Ravalant et ses longs froids et son smog Les œillets en annoncent l’épilogue Mon âme vit donc sans brouillamini Le poète au cœur de coquelicot Exulte ses liens ... Lire la suite »

  Aux piaillements des premières lueurs, Une seule phrase s’entortille, Autour du bâton pèlerin, Pour s’emparer de sa peau de sable, Berger colmaté de rubans de ciel. Quand il égrène le souffle des étoiles qui roucoulent, L’oeil se donne aux nuits du monde, Jusqu’au bonheur d’une larme qui sourit, Qui fleurit au bout d’un sein tendu Vers la gloire de ... Lire la suite »

  Asile « Ô blessure fantastique !/ dis, quel dictame t’arrête ?/ quelle est ta force  Secrète / bond  fatal ou mort mystique ? »                                                                                     Ali Smaoui Le vert a la couleur de l’enfer Le bleu de la soif. Le rouge est la couleur de la mort Le noir s’éblouit dans un éclair Le blanc est une aurore ruisselante Faisant un paradis sur ton ... Lire la suite »

Sillons noirs des balles Éclaboussant à la louche Les cœurs gorgés de vie Ne se relèveront pas Criblés de vils impacts Restent le sang et nos larmes D’un monde en décomposition Perfide indifférence Qui tue autant que les armes Quand des gens placides Infatués de leur charme Vêtus d’oripeaux S’abreuvent de malheur ! Nos vies sont une charge Dépouillés de ... Lire la suite »

  Dites à celui qui est parti, Que la vie continue péniblement Son chemin épineux Et que son départ ardu Me brûle le cœur malheureux.   Dites-lui que, Depuis ce jour le tilleul refuse sa verdeur. Et que son banc en marbre Est dévoré par la moisissure. Et que son départ fait se succéder  Mes malheurs.     Dites-lui que ... Lire la suite »

  Que soit rompu le charme, Comme cette cigarette nocturne de forçats coupée en deux ! Extrême jonction, Quand le mensonge, Dans la mort de la cellule, Devient paysage de mouettes Et magmas d’amours. Quand les draps brûlés d’un désir aphone, Se bourrent de trains et de sourires. Ce ticket, fleur de départ ! Que soit rompu le charme ! ... Lire la suite »