Culminances

    J’ai conduit mon âne à la place des martyres Le jour de la fête de la révolution. Nous nous sommes frayé un chemin au milieu de la foule et avons marché librement. Moi, depuis la révolution, je ne monte plus mon âne Car chacun de nous est devenu libre. (La vérité aussi est que j’ai peur de la ... Lire la suite »

  Epris d’amour Je poursuis mon voyage, le seul, L’ultime, sous la brume épaisse, Les yeux vers le ciel A la conquête de ce regard qui m’éblouit Pas de rêves au-delà des mots Sans bouées, mes maux souillés Au milieu des flots urbains Nul cœur à l’horizon… L’auteur de ce poème nous revient après quelques mois d’absence car il est ... Lire la suite »

  L’une de mes premières passions, L’idole de mes parents, Tu étais la cause sans contestation, Depuis que j’étais encore enfant. J’ai pris de l’âge, L’humanité a connu des ravages, Mais tu es restée au fond des cœurs, Malgré la multitude des malheurs. J’ai rencontré d’autres passionnés, Autour de ton amour nous nous sommes alliés, Pour toi nous avions organisé, ... Lire la suite »

  Dans un sentier sinueux Nous marchions tous les deux Main dans la main Et yeux dans les yeux. Nous savourions La beauté des lieux Nous vivions les souvenirs De nôtre enfance. Nous voyions revenir Nos illusions Nos espérances. Nous écoutions frémir Nos cœurs en silence. Sur son arbre, un oiseau Egrenait un air Merveilleux Un chant doux et beau ... Lire la suite »

  Je dédie ce poème à un homme Qui se promène sur ses rimes D’un vers à l’autre, on saute. On danse sur les strophes, Le tango et la valse, Bouleversant ainsi la métaphore Ce rêveur souriant, s’enfuit Silencieusement dans la nuit Me laissant toute éblouie Par des rimes parfumés, Dispersés sur mes papiers Et sur mes sentiers Je frissonne ... Lire la suite »

  Un souffle venu de loin avance sur son erre Il porte dans ses cales des souvenirs d’ailleurs ; Un air oublié porté par un vent fureteur Traîne avec lui des effluves d’hier Où es-tu, mon amour, dans cet espace infini ?… La voix de celui qui enchantait mes jours Et faisait de mes nuits des aurores S’éteignit comme brûle ... Lire la suite »

  J’irai ramper sous le sable et, ce faisant, je bâtirai des villes. Des villes, toutes en sinuosités, aux murs fragiles, presque inutiles, d’ores et déjà mangés par le ciel. Des villes de cristal et de respiration pure, qui tinteront. Des villes sableuses, évanescentes, qui expireront une aura bleue, plus diaphane que le plus diaphane des songes qu’on puisse imaginer. ... Lire la suite »

  J’ai dans ton bas monde Mille iris Et des chants de lavandes S’arrogeant l’étendue, S’avançant promptement vers les seuils du soleil Et réveillant les gémissements du matin Qui déborde alors Tel un fleuve de perles. **** J’ai un gazouillement et un frémissement Et des flûtes étreignant des distances Dénudées par les déceptions Afin qu’elles accouchent d’un poème dédié à ... Lire la suite »

  Il faut que tu connaisses que ce qui est en notre faveur n’est pas à notre encontre Et que ce qui est à notre encontre, n’a jamais été un seul moment en notre faveur. Nous provenons d’une obscurité et de ténèbres : C’est ce qu’ils disent. C’était un hasard. Les pères et mères voulaient jouir Ils ont donc créé la ... Lire la suite »

    Je ne pencherai plus je crois du côté de la vie. L’arrière-pays ne me servira plus de prisme déformant. Derrière l’obstiné cillement des paupières du vent l’étincelle s’aveugle     Absorbé , comme à son accoutumée, dans ses préoccupations essentiellement phénoménologiques relevant de la sensibilité plus que de la réflexion , l’auteur de ce mini-poème de forme polygonale, ... Lire la suite »