Culminances

  Il est de ces matinées, Brumeuses Où l’esprit se serre, Le cœur s’étouffe et s’écrase. Ces matinées sans goût Le dégoût Qui suivent une nuit, Peinée et tourmentée. Morphée refusait de m’accueillir Dans son Avalon velouté.   Il est de ces matinées fameuses Quand  les plaies du passé s’ouvrent, Pour me rendre hommage. Oublier n’est  qu’un aberrant mirage Je ... Lire la suite »

Malédiction Depuis de nombreux jours,  Tu as renoncé au discours Auquel tu as pris l’habitude  De m’envisager en toute latitude. Ne suis-je plus cet amant Qui t’a hanté autant Et dont tu espérais la présence Pour un instant de romance ? Suis-je aux oubliettes de l’histoire ? N’occupe-je plus ta mémoire ? Suis-je un passé composé Dans ta vie mal conjugué ... Lire la suite »

Les mots poussières  Il est des fois où L’on doit se taire Laisser parler la lune,  Oracle des silences ! Les mots ne sont alors Que poussières dans le vent Hésitent ou composent En soupirs ou en silence Des notes rimant Le leurre d’une vie fragile Sous le fard des chimères  Entre les lignes du temps  Point  accueillant  À l’affût ... Lire la suite »

  Vole, mon beau train, vole  Vers ces vastes chemins.  Sois plus léger que cette plume sans parchemin  Qu’écrit, en l’enivrant, le vent de ses mille mains,  Pour lui faire oublier, dans sa danse sans fin,  Ses tourments d’un amour incompris.  Vole, mon train, vole, loin de toutes ces insomnies,  De tous ces cris qui assourdissent, chaque nuit,  La patiente ... Lire la suite »

  Quand la solitude m’effleure l’esprit,  Je prends le large et je m’enfuis  Mon âme voyage, cherche, un appui  Un horizon clément, un champ, un pré…   Quand mes bleus se ravivent et me font  mal,  Je ferme les yeux, je m’éloigne.  Mon rêve pèlerin et l’âme tzigane  Sur les ailes de mon vent de l’Est, je cavale…   Quand ... Lire la suite »

Ô superbe  ville des Alizées! Ta femme naïve et  sans dignité   S’écrase et meurt en toute impunité Pour des miettes, combien de vies brisées !   Pourtant tes moult festivals en fanfare Ne permettent qu’un bien menu pécule Aux gens au revenu bien minuscule  Aux gens dont le dénuement est criard !   Ne voilà-t-il pas qu’ouvrant une brèche Des ... Lire la suite »

  Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village Pour les mouches, c’était la fête Ils se nourrissaient des blessures saignantes Sur les passants, posaient un baiser infect   Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village Ma mère n’a plus  où cacher ses valises. Dans son giron ils agonisaient. Depuis, sur toutes ses broderies Nulle lumière ne jaillit Sa ... Lire la suite »

    Mon café Mon café est trop clairet et refroidi  Vais en faire un autre bien serré  Pour m’ réveiller.  Ah, si on pouvait refaire  De la même manière  Tant de choses qui clochent sur terre Pour changer l’atmosphère Repartir à la conquête des cœurs  De l’Algérie au Tibet, Rectifier les erreurs, Redresser les fleurs Que le froid broie ... Lire la suite »

  Pour que fleurissent des dictateurs, Se moissonnent d’innocents cœurs Les consciences s’étiolent, meurent Et la cupidité se nourrit de la douleur.   La descente vertigineuse vers le bas A pris de l’ampleur assurant le trépas. Des valeurs bâties après des combats Suscitant des changements de lois.   L’humanité a régressé volontairement? Ou simplement et naturellement Les êtres humains ont ... Lire la suite »

  Voix de femmes ! Écoutez ces voix ! Voix qui crient, étouffées Voix stressées, blessées. Femmes, cri de vie ! Crier ! Prier ! Mais Chantez donc, femmes ! Dressez- vous et avancez ! Qu’on vous écoute ! Écoutez-vous , femmes et rangez ces carcans de femme désir, femme plaisir Poupée de cire ! Ô femmes ! Ôtez le ... Lire la suite »