Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor : 27–Les poèmes de Patricia Royet :27-13 : Larme de Soleil

 

Ne m’efface pas,

De ton horizon,

De ton pas,

Un reflet me suffit,

Pour espérer un éclat,

Alors pose,

Pose ton regard,

Ne dénis pas,

L’ombre qui touche ton bras,

Ecoute l’appel,

De mon cœur,

Le chuchotement,

De ton nom,

En attendant le firmament,

J’ai besoin d’une larme de soleil, 

Pour toucher l’arc-en-ciel,

A la nuit tombée,

Me laisser emporter par le sommeil,

Donnes moi l’étoilé,

Le frôlement de la poussière de fée,

Pour moi la touche de tes baisers.

J’attends une larme de soleil,

Pour apprécier l’arc -en-ciel.

 

Encore un poème de Patricia Royet, cette poétesse qui nous a caché longtemps le talent qu’elle recèle . Et la voici, après sa sortie au grand jour de sa cachette, qui nous dévoile d’un poème à l’autre  les traits d’un style qui lui est propre  et dont les  caractéristiques les plus remarquables  sont la spontanéité et la sincérité, en plus d’une sensibilité esthétique que nous  lui connaissions déjà  longtemps avant de savoir qu’elle  possède cette vocation de charmer les muses.

Dans ce nouveau poème qui gravite autour de son thème de prédilection : l’Amour , elle use très finement des deux techniques de l’amenuisement  (  ne m’efface pas, de ton horizon, de ton pas, un reflet me suffit  –  le chuchotement,de ton nom –  ne dénis pas, l’ombre qui touche ton bras  – j’ai besoin d’une larme de soleil  – la touche de tes baisers.)  et de l’amplification    (  pour espérer un éclat –  en attendant le firmament – pour toucher l’arc-en-ciel  )  pour  décrire  à quel point  le charme  magique   de son bien-aimé l’éblouit et exerce sur son   âme une grande force d’attraction  et  pour rendre compte ,  par la même occasion, de  la distance énorme entre ce qu’elle se sent être dans le réel par rapport  à son bien-aimé et ce qu’elle souhaite être . Le ton plaintif  empreint de reproches  et d’impatience a conféré au poème un accent véridique et touchant .