Haïbun* par :Hala Shaar – Damas –Syrie 14 juin 2018 Hala Shaar La grappe de fleurs de palmiers apparaît Mais le pollinisateur a le pied fracturé Et le cœur brisé. Ö mon Dieu, que votre paroisse est pieuse ! Comme elle est peureuse !… Comme elle a peur que nous nous partagions la tragédie Ou que la dynastie du jasmin passe sous le pont Silencieuse tel un fleuve provisoire Ou une seule hirondelle a émis un gazouillement Provoquant l’arrivée d’un printemps prématuré. Les arbres ont enfanté alors leurs fleurs Quand le givre les envahit Entraînant la famine au monde Pour un cycle entier de sophisme Ou si tu me manques, me manquera la raucité de ta voix, La pleine mer errera Et la partie restante de moi-même Atteinte du choc me poussera au vagabondage Ou je serai moi-même ou tu seras toi-même Les jalons du pont de la jonction entre mon hymne et ta brume. Ö vaste,ô voile gonflée Par la folie des vents Il me semble que je t’aime Une seule hirondelle Suffit pour que naisse le printemps ! *Le haïbun est une composition littéraire mêlant prose et haïku. 2018-06-14 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet