Deux nouveaux poèmes d’Abdullah Sarmad Al-Jamil -Mossoul -Irak

Abdullah Sarmad Al-Jamil

Avril

Par inadvertance, j’ai laissé la porte de la bibliothèque grande ouverte
Et à minuit, j’ai été réveillé par un remue- ménage :
La chambre était pleine à craquer de tyrans et d’envahisseurs
Et les créatures nocturnes avec leurs grands yeux me protégeaient des coups de lances,
Jusqu’à ce que j’eus atteint le livre L’histoire complète dont je claquai tout de suite les battants
Puis je l’ai brûlé.
Les murs se tachèrent alors de sang !

Selfie avec le côté droit

Alors que je me photographie en selfie avec les décombres de ma maison, lui lançant à haute voix : « Souriez !».
Ici tout est pierre :
Notre eau est de pierre,
Notre air est de pierre,
Nos baisers sont de pierres
Et nos cœurs sont de pierre.
Et entre une rose et une autre pousse une pierre.
Ö maisons orientales et leurs habitants,
Dans tes cours nous veillions et comptions les étoiles
Et maintenant nous comptons les trous laissés par les balles au plafond !

 

 

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