Je me suis assise en face de la mer par : Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger- Algérie 30 mai 2018 Maissa Boutiche Je me suis assise en face de la mer. Comme un enfant, je me suis mis à pleurer. Suis-je la seule que cette angoisse étreint? Pourquoi se pose-t-on sur mon chemin et détourne-t-on ma destinée? Le « Il » avec ses sautes d’humeurs sur le dos Et le « Moi » dans les larmes des vagues Triste et peinée. Que faire quand on est à la merci des circonstances, Impuissante et enchaînée ? Fascinée par le jeu des eaux Qui se battent sur le sable, essayant d’embrasser les rocs Qui refusent leurs baisers ! Elles reviennent à la rescousse Prêtes à se battre, Ne demandant qu’un peu d’amour. Mais les rocs n’ont pas ni cœur, Ni sensibilité. Ils les rejettent sur les côtes comme des exilées. Oh mon « Je », orphelin, ne pleure pas ! Les larmes ne mènent rien. La vie est ainsi faite Et les dés depuis longtemps sont jetés. Ma féminité est naine et complètement dominée Par ceux à qui j’ai offert mon cœur Et qui le brisent à chaque fois que l’espoir Dans mon ciel se pointe, L’obligeant à s’exiler ! Oh plage où je suis assise ! Le chant de la brise ravive mes plaies non guéries Prends-moi sur les ailes, Éloigne-moi à des milles d’ici Et change ma destinée ! 2018-05-30 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet