Poème sans titre par :Rachel Chidiac – Beyrouth – Liban 9 mai 2018 Rachel Chidiac Le poème triste Se noie dans un palme* de verbe. Son état d’orphelin sauve la nuit de son ennui, Poursuit une étoile éteinte Et lui fait don du battement de son cœur. L’histoire se réveille alors Ö toi, aucune douleur n’a mis ma plume à genoux Et je n’ai jamais mendié un sourire. Mais ce piquet tendu étouffe mon temps, Fait de moi une guitare vagabonde. Je n’ai jamais cru – ô toi – en la mer, Ni consenti à laisser ses vagues me malmener. Mais j’ai pris la marée haute. Ö comme je regrette ! Ni l’âge n’a reconnu mes droits Ni la vie n’a eu pitié de moi En m’épargnant les trahisons. Fais part aux oiseaux de mon état ! Fais leur part des chansons de la pluie Comment le sentiment d’exil grandit en elles ! Fais leur part des nuées dansant sur les ruisseaux Et dans l’arc-en-ciel s’amusant comme un enfant Pour abréger les souhaits ! J’ai peur, J’ai peur que les ailes se lassent à cause de moi. J’ai peur que la ligne m’échappe. J’ai peur pour toi Comme le sable Qui quand mon heure approche S’infiltre à travers ma main Et me brise. *Palme ( mot masculin) : unité de mesure égale environ à la largeur d’une main 2018-05-09 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet