Les Espagnols d’aujourd’hui : un peuple travailleur et organisé par : Mohamed Salah Ben Amor

Revenons de nouveau à l’Espagne d’aujourd’hui qui est, en toute objectivité, très différente de l’Espagne du Moyen-âge ou même celle qui était sous le régime du général  Franco. L’impression générale que le visiteur en retire est que les Espagnols sont un peuple travailleur, organisé et qui connait parfaitement les spécificités de son pays .Ce qui lui a permis d’en tirer le plus grand profit et de ne pas se lancer dans des expériences futiles .En effet, puisque ce pays est avant tout agricole et possède de nombreuses zones attractives soit par leur beauté naturelle ou ses sites historiques, la presque totalité des efforts  des Espagnols ont été axés sur l’agriculture et le tourisme .Concernant le premier domaine, j’ai été saisi par la verdure immense qui couvre toutes les régions que j’ai traversées du nord au sud et de l’est à l’ouest, au point où il n’y a presque aucun morceau de terre non-exploité, que ce soit dans les plaines ou sur les montagnes qui sont toutes plantées d’oliviers ou d’arbres fruitiers. Ce qui n’est donc pas étonnant que l’Espagne, malgré son climat semi-aride ( la température y a oscillé pendant mon séjour entre 45 et 50 degrés) , occupe la quatrième place dans la production agricole à l’échelle européenne après la France, l’Italie et l’Allemagne. Et cette production très importante dans un domaine aussi vital nous laisse imaginer à quel point il concourt à la résolution du problème du chômage dont souffrent généralement les pays non ou peu industrialisés.
Bien entendu, en livrant ces impressions, j’ai dans l’esprit la situation économique délicate en Tunisie qui était dans le passé « le grenier de Rome » alors qu’aujourd’hui des surfaces à perte de vue sont arides ou inexploitées et que les campagnes se dépeuplent de plus en plus de leurs forces vives surtout jeunes à cause des difficultés que rencontrent les paysans à subsister et l’absence ou presque de postes de travail stables en nombre suffisant , tandis que le pays dispose de grandes compétences en agronomie et dans les spécialités de dessalement de l’eau de mer et de  sondage des eaux souterraines . Pourquoi les gestionnaires tunisiens ne prennent-il donc pas des leçons dans ce domaine sur les Espagnols, vu la ressemblances entre deux pays de côté-là , au lieu de pleurnicher tout le temps sur l’absence de quantités suffisantes de pétrole et de gaz, contrairement aux deux pays voisins : l’Algérie et la Libye ?