Les derniers poèmes de Fatima Maaouia – poète tuniso-algérienne -Tunis 14 avril 2018 Fatima Maaouia Triste triste requiem O, quelle peine !! Catapultant mes veines Le printemps n’est plus du tout le même… Toutes les plaines Bébé ! Sont imbibées De la blancheur De ses fleurs Dans la peine Ben Même que, si… Le jour de l’aïd Bé De leurs propres aveux Bé-é béeh Les caïds… Beurk Pendent l’advenu… si mauvais caïd Ex Cid bienvenu Puis Sang henné et rides répandus Au delà des poignets … Ont dansé dansé jusqu’aux nues D’empourpré empoignées Même que Sidi Pâques Mêlant les œufs En pack Et en séries A transformé en coquilles et nœuds Les œufs internés… d’eux…. Même que, Même que… Piteux ! Bouton pâte blême œdème Poreux Devenu sanglant emblème Blasphème À l’ADN des plaines Le jasmin, Prince des Pays de Gale Et jardins d’Essai du Mal En pince davantage pour le benzine Pour lequel Loi Super suprême On fait la queue Bien plus Bien plus Que pour le bon teint et l’humus des collines Un dimanche des rameaux Un dimanche des rameaux Tout doux À pas de loup Meule et roue Explosent et torpillent Liquéfient et éparpillent Êtres moineaux … Substances, essences, eau… Comme roseaux coquelicot En nous Chapeau ! Meule et roue! La métamorphose de leur rose En morceaux par moitié nœuds Par moitié Mortier entiers Qui font de leurs siennes Avant de marier au mieux Sur le parvis Leurs veines En eux-mêmes… L’ombre Ose même Coagulation de l’esprit, Et amputation des jambes Pour faire avancer le monde A coup de couteaux et de bombes Un dimanche des rameaux Un vendredi de Pâques … Explosion volcan Les champs Sont remplis de pâquerettes Ecarlates Un dimanche des rameaux Un bandeau sur les yeux Parce qu’ils sont trop beaux Et ont toute la vie devant eux… Un bandeau sur les yeux Arrache Comme brindilles À la hache Arrache La peau du cœur Qui fâche Nuit et bâche Et effrite alentours Rameaux Et fleurs Parce que la vie c’est interdit Et qu’elle doit faire court La dalle a mal Le métal régale Ses papilles De leurs pétales Un dimanche des rameaux Un jour de l’Aïd…Aurore En lambeaux Un gibet pend À l’œil du printemps Un dimanche des rameaux Un vendredi de Pâques … Dingue ! Ça Hop, hop ! Hoquet … Au cas Où vous l’auriez manqué Au son du glas Eglises coptes Et El Aksa Mosquée Braquées… Ö la vibrante homélie De leurs os Un dimanche des rameaux Un vendredi de Pâques … Un rameau de Pâques Éclate sanglots l’Irak En mille flaques Pack de vendredi Et dimanche en manche de chemise grise Attentats À en perdre la raison Exposent Eloquents gravats Floraison Oraison À table !! Sérieux ! Y’a de quoi se poser de drôles de questions Avec la table de consultation… La table de négociations ? Construction du négoce Ponction et dégustation À la hausse Des terres, chair et os ? C’est encore pire Et de jour en jour ça empire ! Regardez donc un peu Celle…Poupée-de cire Toute pouponnée empourpré-de – corail- sel – Des pourparlers-de -paix …Pour-parler- paix Epoumonée- Qui – au- doigt- et – à -l’oeil – De-sommet -en- sommet- se-réveille-en trompe- l’œil- sort- un instant- d’son -sommeil- de-100 ans- Pour-parler-de paix- bidon-d’la Palestine… -Sang- sans-liberté- ni- paix – Éternellement roulée dans la farine …Super fine » Bon, à table ! Maintenant ! Now, revenons à la table de consultation… S’il vous plaît ! Pour un mal, un conseil Un oui ou un non, Une ride Pas d’inquiétude ! Tout le monde à la ronde la consulte Madame Soleil Vrai ou non ? Mais au nom du ciel… Quelle langue parle la Belle? Émoi… Même pas la langue de bois…. Puisqu’elle ne vous laisse pas de bois ! La table à consultation ? Dès que frémissant immobile, Tendu, perdu, éperdu De tout son long Étendu en son balcon On dépose et y allonge Aux premières loges Son paquet de vie fébrile Et son horloge sans prix Sur les frissons, gémissements Plaintes soupirs, abcès et cris À corps et à âme À qui? Eĺle reste de marbre Se porte comme un charme Hoquets sous clé … On ronge son sang ciblé par le néant Et réfrène ses cris… Sous l’oeil bistouri aux aguets Le seul soleil qui y brille est celui du néon Ceci Sans compter Qu’elle devient immédiatement alors Table à dévoiler et à langer soucis, Tourments Absence d’or Plis et pépins de santé … Qui ont l’idée de vider dans ses bras Moyennant quelques pépites d’or Le contenu de leurs intestins Sans aurore Que vous raconter ? Vous pensez la consulter ? Nenni ! En un instant C’est elle qui vous met en examen … Sait où vous allez dans cet état… Loin ou pas Et de quel mauvais chemin Vous sortez et vous viennent Tracas Sel Alun, mauvaise haleine et vilain teint Elle Scanne veines Et artères Surtout celles Qui ne s’aiment pas … Et pour votre bien A l’instar des conflits et guerres Qui labourent la terre Promènent Jusque dans vos reins Pif et groin à jeun Rongés de faim Qui à la recherche de grain S’affairent À torturer l’esprit et fouailler la chair De bas en haut Et de travers Traversée De ballots de caillots, Mauvais sang et mines personnelles Rue de poésie Au delà des toits La rue, hiver été…Beauté Qui ne fait pas les choses à moitié Qui, ici et ailleurs Ne les fait d’ailleurs Plein air Qu’à sa manière En vers…vers le libre Et la lumière Celle qu’on se doit D’accrocher avec foi et fierté À toutes les fenêtres Pour faire entrer les couleurs vérité Et l’été Fruits interdits Dans bien des cités Sans elle, frappées de cécité La rue Dont on aime croiser routes Vin Et chemins Pour moins de doute De froid et de vain… Celle, qui a de drôles d’idées plein la main Qui font du bruit : Dire l’amour, le printemps, la pluie Et l’oiseau Est son crédo Celle, plante Qu’en soi On implante Pour que l’être se réinvente Celle pour laquelle on se brûle et croise les doigts Qu’on se doit de mettre Non stop et trouble-sens non interdits Dans toutes les rues Porter aux nues Et y marcher pieds nus Pour que le sang y afflue… Fasse des bulles De joie Contre nuit crocs et mandibules Qui manipulent Et broient … La rue Majuscule. Et voilà, chère Poésie ! Justement je pensais à toi Et tu relayes ma voix Oui, la rue Ailes…Poésie C’est d’elle… dont s’agit Salaison Il fut un temps Dans les temps très anciens Et dans un pays très lointain Avant, Avant Noé, L’OTAN… Ses trous béants Ses bouées Cousues de fils blancs Percées sur le Néant Où bascule le chant Où, tonnerre ! Bon an, mal an On vivait d’amour et d’eau fraiche Longtemps, longtemps Presque tout le temps… Sans avoir le mal de mer tout le temps Ni décapitation De rive Ni mortelle indigestion Correction Pour lubie Et ingestion D’armes massives Ni AVC En Lybie Ou en Syrie Puis je ne sais comment Marrant ! À mesure Que de par les monts Bottes et murs De mauvaises augures Ventre à jeun Groin hersant la nature Cherchant aventure Développaient armures et structure À la devanture du temps Pan, pan ! Lacérant pour longtemps toute velléité De liberté Et de beau temps On a perdu la pêche Tout le temps En un instant … Fruit coupé On a tout loupé : Fruit de la passion Murmures Frisson d’amants Serments Promesses et froment de l’aimant… Dupés Lait En partage des horizons, Des coeurs et des saisons Coagulé Par l’hallali Proprement transformés en légumes Avachis et mûrs pour la bouillie Depuis Contre les bactéries rongeuses de vie La salaison et la consommation Du corps, de l’esprit Voyelles et mots d’évasion et des saisons Contre les cris de la faim La médecine Prescrit De là, de ci Cinq légumes et cinq fruits Au moins Métal, acier, sel, alun, Plomb…durci … Ceci Par jour Mais sans… le Jour Hoquetant Et sourd Par l’Occident Proscrit Et proprement OCCIS Avril Allez, d’avril en avril On remet sur le fil Ces rives indociles Qui défilent Panse à bougnoules et guignols Remplir de barils Gaz pétrole Aux dictateurs ridicules Pour en débarrasser le sol : Pâte à gratter, à astiquer et mastiquer… Et pour le bien commun Moyennant daesch assassins Et laquais De quai en quai Y planter Marionnettes, pantins et jasmin Victoire Je voudrai effectuer une capture d’écran Du printemps De peur que pince monseigneur De -Leroy-Outre- Mont- Malin Outre “Freine Heure”… Écume aux lèvres, laser au poing Bombes, menottes et trousseau de clés anglaises À la main Ivres de rage et de carnage Prenant les devants À l’assaut de la glaise Sam Tonton Ventre à jeûn OTAN Et p’tits copains Caniches nains D’aujourd’hui et d’avant Ne le jettent pour longtemps Longtemps En prison C’est arrivé Y’a pas longtemps Tant de fois Tant de fois avant Dans notre histoire Le grand “V” De la victoire noire Gibet arrivé Sur les rives…dérivées Dont on connait Le fin mot de l’histoire La morale et la vérité Du safari Qui ne laisse personne entier Longtemps longtemps…Après 2018-04-14 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet