Sauf erreur ou omission de ma part par :Fatima Maaouia – poète tuniso-algérienne –Tunis

Fatima Maaouia

 

Sauf erreur ou omission de ma part
Il doit bien y avoir quelque part
Des fleurs sans moisissure
De ces îles sans murs ni serrures
De vrais œillets rouges du Portugal
En vie
Un vrai jasmin qui n’a pas mal
A sa vie
L’Art non pâle
Le soleil pas à l’hôpital
Le pas pas banni
L’olivier béni en paix
Puis des ailes qui vous interpellent
Ne s’énervent pas pour rien et au mieux,
Pour un oui, pour un non…se fâchent
Et quittant les lieux
Vous lâchent.

Au contraire,
Il doit bien y avoir l’espace d’un matin
Même couvert…
Une main, quelqu’un
Un souffle non épuisé
Qui va oser
Pour un meilleur rendement du chant
Investir rose aux dents les champs
Sans demander pardon ou autorisation
A Dieu le père, au père, renard…
Fouettard,
A la bobine du gourou, de la boue
De la pluie, du vent, de la lune
Ou de la bonne fortune …
Et du fond de l’âme
Parler comme une femme
Du soleil et du beau temps
De l’âme
Du blé, de l’arbre, des cours d’eau, des oiseaux et des enfants
Rappeler à la vie les grains de beauté
Semés
En illimité
Pour Aimer la terre et les gens
Et ordonner aux sillons
De laisser faire le printemps
Pour, le nez dans un verre d’eau de source et de vers
Mener en clair
Et jusqu’au bout ses affaires
Pour pousser à l’horizon
Le frisson renouvellement …
Et dans leurs derniers retranchements
L’ herbe de la grisaille et la serpe du désenchantement

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