Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :1-Les poèmes de Jocelyne Mouriesse :1-22 :Télumée mirage 28 février 2018 Jocelyne Mouriesse Télumée mirage Où s’en aller l’onde à l’oubli En frégate A la caravelle Pour une cavalcade d’encre Falaise Élan Remous en vol Gravir l’écume La pluie brumeuse De l’intérieur Presqu’île dans le crépuscule Au sourcil D’une frêle plume. Comme à son accoutumée , l’auteure de ces mini-poèmes presque impénétrables qui se plaît à se barricader derrière des remparts de symboles difficiles à déchiffrer , part d’un détail minime comme l’onde à la surface de l’eau dans ce texte pour générer toute un monde concret ou abstrait , externe ou , comme ici , interne (De l’intérieur ) et le doter de dimensions extrêmement larges .Le noyau sémantique ( ou si l’on veut la cellule embryonnaire ) du poème a été conçu sous la forme d’une comparaison entre, d’un côté, l’onde aquatique qui naît soudain et s’élance vers l’infini et, de l’autre, l’idée nucléaire qui se forme dans l’esprit du créateur et le pousse à l’exprimer au moyen du langage. Néanmoins , pour dérouter le lecteur et éviter de se noyer dans une mare de sens référentiels , cette comparaison a été disloquée et ses éléments constitutifs ( le comparé , le comparant , et le trait commun ) ont été éparpillés pêle-mêle à la surface du texte .Mais après la remise de chaque élément à sa place, l’idée générale prend forme et ses dimensions aussi . Et ces dimensions sont ici d’ordres psychologique ( le mobile de l’écriture ou plus exactement de l’acte créatif ) et existentiel ( l’idée que le poète exprime dans son texte n’est qu’un débris d’un réseau sémantique gigantesque qui englobe tout ce qui a été , est et sera pensé , dit et écrit depuis l’apparition de l’espèce humaine jusqu’au moment de son extension ).Un autre beau mini-poème ! Bravo Jocelyne ! Commentaire de Jocelyne Mouriesse : 2018-02-28 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet