L’hymne au poème par: Mokhtar El Amraoui – Mateur- Tunisie 26 février 2018 Mokhtar El Amraoui Poème ! Soleil de mots et de voix Constellation des rives Vibrant du sang des mémoires offertes au silex Aux pointes des marches des gestations cosmiques Tu es l’insaisissable qui saisit les tourments Tous les pas de la tourmente écrite En questions en leur explosant silence Poème boom ! Houle de stigmates et baume aussi Qui sait panser les blessures des épines Poème bohème de troubadours persécutés Pourchassés de leurs nids célestes De leurs arbres de rêves-trêve Qui crèvent Sous l’arbitraire verglas des tyrannies putrides Poème ! Tu réinventes le chant du sang Tu sais faire des larmes des étoiles Et des étoiles des chœurs de cœurs Aux champs ascendants Où ne cesse de renaître l’amour En ses chaudes matrices semées Des multicolores splendeurs Des pages de l’azur et de ses mers Aux vagues des bras En leurs infinies pérégrinations De pertes et retrouvailles Tu es la vallée des grandes attentes Source des cieux d’ombres calcinées Nubiles rêves des délaissés Contes aux chemins de brouillard! Avec tes cierges, poème, Tu rallumes les essences des chairs mortes De tant de chaînes En leurs tracés de désirs rebelles d’oiseaux libres Tu es l’ouragan quand on te fusille ! Oliviers de Palestine aux racines stellaires ! Chaudes grenades d’Andalousie ! Aux incandescences volcaniques ! Aigles des cimes de Tunisie ! Indomptables rebelles d’Algérie ! Et tous ces fiers poings dressés De lumière d’Irak et de Syrie Psalmodiant les étreintes de feu Abou El Kacem Chebbi Mahmoud Derouiche Federico Garcia Lorca Poème ! Tu es leur rire éternel Contre la gueule horrible du bourreau Lumière chevauchant son pégase Au souffle de danse Tes pas dessinent la cartographie des retours Vers les fusions tonitruantes D’amour roulis roses n’ayant de point Que ceux des mains pointées Vers le magma des chants Poings décrétant l’aube S’ouvrant sur les graines Aux ailes des nouveau-nés Arc- en -ciel des paumes Où gît en alerte La trame des chemins D’où surgit le rêve en parchemins de vers Haletant de vie Comme cette inépuisable mer des voyages Suspendue aux lèvres des mots Contre les maux des livres tus Qui s’entêtent à dire à parler à crier A se lever se relever ! Face aux bâillons les maillons de vie et d’amour Contre l’oubli là où l’espoir nécessaire luit ! Poème, je t’aime ! 2018-02-26 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet