Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :1- Les poèmes de Jocelyne Mouriesse : 1-3 :Entre les mots 29 janvier 2018 Jocelyne Mouriesse N’être Plus qu’un Souffle Entre Les mots Que poètes déversent Comme flamme entre les brisants Se mêle aux vagues pourléchant Et les bleus et l’écume Ta langue est-elle de ce sable Ce sable mouvant où les lunes S’envisagent dans l’ombre Nous voici devant un nouveau mini-poème–énigme de notre amie la poète martiniquaise Jocelyne Mouriesse, aussi verrouillé que le portail d’un palais royal gardé par des sentinelles armées jusqu’aux dents .Comment y pénétrer ? Dieu et notre flair nous y aideront peut-être sinon nous ne perdrons rien d’avoir essayé .Essayons comme d’habitude le truc des isotopies . Vu de cet angle-là , le texte en comporte deux : la langue ( souffle – mots – poètes – langue – pourléchant ) et la mer (brisants – vagues – bleus – écume – sable ) et aux deux sens propre et figuré . Le premier élément ( la langue ) en tant qu’agent ( un sujet qui agit ) et le second comme patient ( un objet qui subit l’action ) .Quel genre de relation entretiennent ces deux isotopies ? Elle est tout simplement comparative, étant donné que le souffle ressemble, selon la locutrice, à une flamme jaillissant entre deux récifs ou se faufilant parmi les vagues de la mer .Cela a tout l’air d’une extrapolation imaginative engendrée par un simple plaisir descriptif . Cependant , cette comparaison elle-même n’est, dans sa totalité, qu’un comparant dont l’auteure a utilisé pour éclairer un comparé initial ( être ) qui se rapporte à l’âme de la poète , cette âme dont les caractéristiques les plus importantes sont la vitalité , l’immatérialité ( souffle ) , la haute capacité de pénétration (entre les brisants – se mêle aux vagues ), l’aptitude gustative hors du commun (pourléchant et les bleus et l’écume ) et enfin l’authenticité qui consiste en l’appartenance à ce milieu maritime de rêve , l’île natale de l’auteure à laquelle revient le mérite d’effiler sa sensibilité et de fertiliser son imagination . Nous sommes-nous approchés cette fois du but ou comme d’habitude nous n’avons fait que passer à côté ? 2018-01-29 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet