Poème dédié à l’âme du poète tunisien Abdallah Malek Gasmi par :Zouhour El Arbi -Tunis 10 janvier 2018 Ce cadavre est mon identité. Aucun nom ne me contient avec tous mes fardeaux. Aucune matrice ne couve les oisillons de mes rêves. Aucun pouls n’imite l’air que les êtres sensibles Jouent avec les cordes de l’aveu. « Ce cadavre est le mien » Est un opuscule de mots éternels Que Abdallah a creusés avec les bouts de doigts de la douleur Dans les pages des jours. « Ce cadavre est le mien » Qui déchirera donc les pages du souvenir Et traversera sur mon encrier larmoyant, Mes papiers blancs et ma plume ? Qui sèmera sur mon corps les bouquets de poèmes ? Les matins déverseront-ils leurs rosées Pour laver mes malpropretés ? « Ce cadavre est le mien » Est une identité qu’un chevalier a accrochée à la porte du poème Avant qu’il ne parte en tant qu’âme libre En dehors du contenant, En tant qu’âme légère ne portant rien à part la poésie, En tant qu’âme étrangère mâchant une tragédie de toutes les couleurs Avant qu’il ne parte comme un spectre lumineux Abjurant toutes les cages, Séduit par les galaxies Et Scandant à pleines rimes : « Ce cadavre est le mien » « Ses pas ont erré dans des chemins dépouillés de leurs roses” En quête d’un printemps n’ayant pas tenu sa promesse, D’un printemps crucifié sur le piquet de l’amère question : « Que s’est-il passé pour le chrysanthème ? » « Que s’est-il passé pour le chrysanthème ? » 2018-01-10 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet