Deux nouveaux poèmes de Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger – Algérie 4 janvier 2018 Maissa Boutiche Le silence qui déchire Tous les silences ne font pas le même bruit Lacérant est ce silence qui déchire Mon déshabillé quand s’invite la nuit Mes rêves s’allongent tout près de moi Tissent tristes mes plaies et apaisent mes chagrins. Parfois, il est utile de tomber, de se relever De sentir son monde nu et dépeuplé. Mais reste toujours au loin, un parfum d’une main Qui offre des roses et du jasmin… Je me reproche ce chemin que j’ai emprunté Où l’amour douleur en moi, remue, en deux, me plie. Pourtant, Je ne fais que semer mes rêves en rose Et nul n’entend mon âme pleurer. Rien que ce silence qui fredonne au son de mon cri… Mais, je survivrai avec mes bleus Et ferai un pont de mes plaies. De mes chutes, je tresserai une passerelle Et de ma foi je broderai un arc en ciel, l’amour amant Du verbe, aimé… Je volerai sur les ailes de l’hirondelle. Je chanterai d’une voix suave, le silence en mélodie. Mes mots valseront haute la tête, Briseront ce silence quand tombera la pluie… Oh silence dans mon Royaume ! Qui sur mes pages, mes lettres jubilent Et cet amour au delà de mes peines Sur mes traits tatoue et étouffe mon cri … Oh amour du beau et non du désespoir ! Ravive mes rêves qui agonisent, Gomme mes chagrins et toutes mes peines, Brise ce silence et fais que l’écho de ma plainte Secouent, les cœurs endurcis. Hantée par ton souvenir Tu me verras Dans le rire du temps, Dans les rides qui tracent sans fatigue Sur tes traits des sillons… Tu me verras Dans le poids des ans, Dans tes cheveux blancs, Dans ton printemps de jeunesse, Dans ton pas usé, par la vieillesse, Je serai l’ombre d’un amour perdu Que tu n’as pas attendu… Tu me verras Dans tes rêves roses d’antan, Dans ta solitude, Dans tes peines et tes inquiétudes, Dans tes prières la nuit, Dans ses tresses de jais … Tu me verras Dans les quartiers d’hier, Dans les flocons de l’hiver Et dans les yeux rieurs De l’amour collégien… Tu me verras sur le quai Du train à t’attendre en vain, Sur les bancs blancs Où me giflait le vent… Tu me verras Dans les yeux que le sommeil a fugué. Tu me verras dans le destin trompeur Et dans tous les recoins de ton cœur Tu me verras ! 2018-01-04 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet