Deux nouveaux poèmes de Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger – Algérie

Maissa Boutiche

Le silence qui déchire

 

Tous les silences ne font pas le même bruit

Lacérant est ce silence qui déchire

Mon déshabillé quand s’invite la nuit

Mes rêves s’allongent tout près de moi

Tissent tristes mes plaies et apaisent mes chagrins.

Parfois, il est utile de tomber, de se relever

De sentir son monde nu et dépeuplé.

Mais reste toujours au loin, un parfum d’une main

Qui offre des roses et du jasmin…

Je me reproche ce chemin que j’ai emprunté

Où l’amour douleur en moi, remue, en deux, me plie.

Pourtant,

Je ne fais que semer mes rêves en rose

Et nul n’entend mon âme pleurer.

Rien que ce silence qui fredonne au son de mon cri…

Mais, je survivrai avec mes bleus

Et ferai un pont de mes plaies.

De mes chutes, je tresserai une passerelle

Et de ma foi je broderai un arc en ciel, l’amour amant

Du verbe, aimé…

Je volerai sur les ailes de l’hirondelle.

Je chanterai d’une voix suave, le silence en mélodie.

Mes mots valseront haute la tête,

Briseront ce silence quand tombera la pluie…

Oh silence dans mon Royaume !

Qui sur mes pages, mes lettres jubilent

Et cet amour au delà de mes peines

Sur mes traits tatoue et étouffe mon cri …

Oh amour du beau et non du désespoir !

Ravive mes rêves qui agonisent,

Gomme mes chagrins et toutes mes peines,

Brise ce silence et fais que l’écho de ma plainte

Secouent, les cœurs endurcis.

 

Hantée par ton souvenir

 

Tu me verras

Dans le rire du temps,

Dans les rides qui tracent sans fatigue

Sur tes traits des sillons…

 

Tu me verras

Dans le poids des ans,

Dans tes cheveux blancs,

Dans ton printemps de jeunesse,                                                                                                                 

Dans ton pas usé, par la vieillesse,

Je serai l’ombre d’un amour perdu

Que tu n’as pas attendu…

 

Tu me verras

Dans tes rêves roses d’antan,

Dans ta solitude,

Dans tes peines et tes inquiétudes,

Dans tes prières la nuit,

Dans ses tresses de jais …

 

Tu me verras

Dans les quartiers d’hier,

Dans les flocons de l’hiver

Et dans les yeux rieurs

De l’amour collégien…

 

Tu me verras sur le quai

Du train à t’attendre en vain,

Sur les bancs blancs

Où me giflait le vent…

 

Tu me verras 

Dans les yeux que le sommeil a fugué.

Tu me verras dans le destin trompeur

Et dans tous les recoins de ton cœur

Tu me verras !

 

Un commentaire

  1. Avatar

    Merveilleux et très beau poème
    heureuse de te lire chère amie….Merci du partage

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