Lorsque j’ai sellé mon temps par :Mohamed Ammar Chaabnia –Métlaoui –Tunisie 16 octobre 2017 Le grand poète tunisien Mohamed Ammar Chaabnia qui avait été admis, il y a quelques semaines, à l’hôpital pour une affectation de santé légère vient de retourner chez lui sain et sauf. Et la preuve est ce beau poème dont il nous gratifie. Que Dieu garde notre poète de tout mal ! Mohamed Ammar Chaabnia Lorsque j’ai sellé mon temps J’ai vu les vents féconds courir. Ils couraient comme des météores Emboîtant le pas aux djinns, Couraient comme(Le récepteur se chargera de trouver le comparant convenable )… Donc…J’ai dit que j’ai sellé mon temps Pour que je désobéisse au silence, Pour que je m’essaye une taille convenant à ma voix. Mais des arbres baillant dans le champ de mon être Et une patrie s’appuyant à la suite d’années de disette Sur une douleur entravant ma vie Me font à présent rougir ! Et dans le jardin j’ai une jument Qu’aucune selle ne se trouve à l’aise sur son dos Depuis qu’elle a mis bas une pouliche. Suis-je après ce qui est en train de se fonder un chevalier ? Ou bien devrais-je laisser ma selle sur le dos de sa pouliche Au gâté Ayyoub ou à l’élu Anes ?* Tout en surveillant mon temps A l’instar d’un mur observant l’ombre Ou d’une plage guettant les troupeaux de vagues ? La volée de pigeons qui se trouvait à ma surface Cherchait une ouverture dans le ciel vaste Pour s’envoler Et la poussière qui bâillait Enfonce dans le paysage trouble ses griffes insolentes. Ecrirai-je quelque chose ?, Me dis-je. Rien ne fait penser que l’écriture est aisée Lorsque le temps se fait mauvais Ou la tempête élève la voix Et je vois l’éclair troubler le verre de ma fenêtre Au moment où il danse en une scintillation rapide. *Ayyoub et Anés sont les fils du poète. 2017-10-16 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet