Avant qu’on ne m’enterre par :Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne 19 juin 2017 Fatima Maaouia Avant qu’on ne m’enterre Si on m’enterre… J’ai voulu créer mon paradis sur terre. Pieds et poings liés, Je me suis livrée Aux prières d’un jardin aliéné de Vert Qui a déversé en moi sa gibecière Remplie à craquer de bouquets de vers D’étoiles de mer Et d’arc en ciel divers Que je porte toujours en bandoulière. Avant qu’on ne m’enterre… Si je n’ai plus de lumière… Qu’on m’enterre ! Si on m’enterre ! Si on enterre Malgré tout Tout ce qui en moi bout … Et ne peut se taire Qu’ on m’enterre debout ! Comme un livre ouvert. Si on m’enterre… Il en ressortira toujours quelque chose Pour mettre les choses au clair Concernant le grand hiver Quelque chose Qui aura échappé à la poussière et aux vers O, pas grand chose Peut être une rose Pour monter au ciel Huile essentielle Peut être …bien Une rose c’est bien Le jasmin .. Suivez mon regard.. Je le laisse aux américains. Pour ma part, Je ne vous dis pas au revoir. Je vous suivrai du regard. Viendrai même en catimin vous voir En nacelle nénuphar Ailes Fil d’Art, Vous raconter Plein d’histoires De ces contrées inconnues Où l’on ne fait pas à longueur de journées Appel à corps et à cri à la guerre En buvant et en mangeant sans arrêt Chair Nue Et esprit égaré aux arrêts Et en partant vous savez quoi? Contre la goutte… J’ajouterai aux fleurs Joie Satin, dentelle et soie Quelques gouttes … De liqueur De vie A vos lits Et même de la poudre de riz. 2017-06-19 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet