Deux nouveaux poèmes de Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne- Tunis

Fatima Maaouia

La poésie 

La poésie 
Est chant de fleurs
Rempli
De cris 
Et de coups de gueule et de cœur
Ou ne l’est pas.

Elle bat ses mots ici bas
Pour en tirer le Beau vers le haut 
Et, plus que … qui ce que soit
Mener en bateau
Et le poète qui se brûle les doigts 
Et l’oiseau, chant sur pattes 
Qui au risque de se brûler les ailes 
Fait son show avec zèle 
Juste pour saluer le soleil
Lequel tout seul s’éclate 
La haut
Pour que le jour soit beau.

A l’ombre du parasol esseulé 

A l’ombre du parasol esseulé 
Un oiseau, 
Minuscule virgule
Écrasée par la canicule
S’est posé.

Cela a suffi au bonheur
Du parasol esseulé 
Qui ne peut voler

Mais à la vue de l’oiseau au sol 
Jadis ailé
Qu’il adulait
Et qui aile pliée 
Ne peut plus voler.
Le sang du lourd parasol 
Ne fit qu’un tour.
Son cœur s’envole

Penchant alors 
Sa blanche corolle
Étoilée 
Sur l’oiseau éploré
Quasi mort
Non sans avoir auparavant 
Essuyé un pleur.

Le lourd parasol esseulé 
Auquel le vent 
Arrache aux flancs
Gémissements et sanglots
Sourds 
S’est plié en quatre de toute sa fleur
Pour consoler l’oiseau
Aile en pleurs.

 

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