Impairs contre la politique ! Par : Hassan Oumouloud – Agadir –Maroc

Hassan Oumouloud

 

N’est-il pas temps de défier la mer ? 

Pourquoi attendre que ça se taise ? 

 

N’est-il pas bon de sonder le monde ? 

Pourquoi avoir la tête niaise ?

 

N’est- il pas sûr que nous sommes las 

Des injustices et des foutaises ? 

 

N’a-t-on pas dit que quand le chat dort 

Les souris ravagent tout à l’aise ?

 

Des fleuves de sang coulent partout 

L’on est, hélas, en deux-mille-seize ! 

 

Les peaux d’Orient se déchirent encore, 

Et le reste atteint à Dieu ne plaise ! 

 

Mais tout ce mal n’a qu’une raison 

L’hypocrisie des hommes de chaises ! 

 

Ils sont cupides et veulent encore 

Avoir les comptes bien obèses ! 

 

Ils se détendent  sur du velours 

Et laissent les peuples sur des braises ! 

 

Ils oublient les tas des va-nu-pieds 

Et cachent les leurs aux charentaises ! 

 

Huit cent millions d’affamés au monde

Et ils se jouent des tonnes de fraises  !  

 

Et dans les assemblées ils babillent 

Que des mensonges et des fadaises ! 

 

Des millions de sans-abri errants

Et mille palais sur les falaises ! 

 

On nous détourne des vérités 

Et l’on nous enroule d’hypothèses ! 

 

Les bonnes plumes partout traquées 

Et écrasées comme des punaises !  

 

Combien te faut-il ,Homme boiteux ,

À traîner tes plaies et ta prothèse ! 

 

N’est-il pas temps donc de te remettre

Et d’essuyer  ta face mauvaise ! 

 

De tirer bien de la Grande Histoire 

Quelque certaine et bonne synthèse !

 

Combien de bonnes vies innocentes 

A coûté quelque fausse exégèse ! 

 

Tous les Livres Saints chantent la paix  

Et l’on n’échange que des malaises !  

 

De la Saint-Barthélemy à Homs 

Que des mascarades qui déplaisent ! 

 

Que la terre soit sainte ou promise 

Ce n’est rien d’autre que de la glaise !  

 

Les criminels n’y trouveront que 

Vers et supplices que rien n’apaise ! 

 

Toute peau y sera dévorée, 

Blanche, jaune, brune ou togolaise ! 

 

N’est-il donc pas temps de condamner 

Ces âmes cupides à la fournaise ! 

 

Celles qui, dans ce chaos, rejettent  

Et la Balance et ce qu’elle pèse !

 

Celles qui, dans ce cirque, se rient 

Et des pauvres bêtes et des trapèzes !  

 

Si la pensée nous est bien utile 

Retraçons donc une autre genèse ! 

 

Tel est ce monde malmené par 

Ce roseau pensant de Pascal Blaise !

 

 

Un commentaire

  1. Avatar

    Une très belle manière de rappeler que l’homme n’est pas que “AVOIR”… mais aussi “ÊTRE” avec des mots simples .

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