Trois nouveaux poèmes de Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne –Tunis 19 mars 2017 Fatima Maaouia Deux bancs … Ce sont deux bancs Vis à vis Au soir De leur vie, Deux bancs enchantés D’exister Où l’on aimait s’assoir Chanter Et même manger et boire, Deux bancs Sans enfants ou amants … Pans d’histoire, Moignons au bras du temps Qui les a laissé choir, Deux bancs Qui furent clé de sol, Clé des champs Printemps, Farandole Guirlande de fleurs, Rires, soupirs, pleurs, Accolades Dorées, Promenades Adorées Que l’hiver a fait péter En large et en long, Car la sève a pris le large Délaissé le tronc, Deux bancs Gris poésie, Veines moisies, Couple de pierre, Cœur dalle Transie Qui a mal, Deux bancs Que les lacets Recommencés Des intempéries Ont sans répit Enlacés Pour décolorer charme et esprit Deux … Beauté Déglinguée, Poumons et flancs Flingués Que sans se lasser La pâte à glacer Du temps Ciment bactérie armée Et bottée, Bouffeuse de vie A bien durcis Et désarmés Une petite place dans mon cœur Pensant te faire Une petite place lumière Dans mon cœur, J’y ai planté ta fleur Elle a tellement pris d’ampleur Que des racines au toit. Mon cœur devenu toi Est un jardin rempli De fleurs. Deux vents Depuis que j’ai pris Les deux vents : Liberté, dignité Et que je les ai mis au devant De ma vie Pour faire tourner mon sang, Rien ne peut m’arrêter … Tout le temps. 2017-03-19 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet