Épitaphe à la mémoire de feu mon ami Azzeddine Karis, paix à son âme !

Abdellatif Bhiri

La Faucheuse a sévi encore une fois
Au moment où on l’attendait le moins
Elle ravit l’ami des bras des siens
Nous plongeant ainsi dans le désarroi

Comme un lierre sauvage défiant
La sérénité, la beauté des roses
Elle ruine tout, couperet morose
Froideur impassible au cœur terrifiant

La Providence a décidé ainsi
Et on ne peut contester sa sentence
Peu importe au lit ou à la potence
Le Passeur glane des vies à l’envi.

Pourquoi donc avoir tant de prétentions
À tant courir derrière des chimères
À s’échiner à croire à l’éphémère
La vie a un délai de péremption !