Maltraiter sa femme : Abdelghani Rahmani –Alger- Algérie

Abdelghani Rahmani

Elle attend son arrivée
Sa peur collée au  ventre
Elle sait, la  soirée ravivée
Chaque fois qu’il rentre

Le cœur bat la chamade
Tel l’animal, il lance une ruade
Déchainée, sa colère l’enrage
Des gifles tonnent tel l’orage

Elle ne crie, nul  ne  l’entend
En pleurs, elle supporte, attend
Qu’il cesse, le visage en larmes
Elle ne rouspète, ni s’alarme

Orpheline, seule, craintive,
Elle ne peut exposer sa peine
Ni à l’amie, ni à la voisine rétive
Ses jérémiades restent vaines.

Battre sa femme est-ce digne
D’un viril qui se doit rédempteur ?
Ce n’est que faiblesse, signe
De lâcheté dans toute sa  laideur.