Manon, quand j’ai su que tu venais par : Rémy Ducassé dit Erdé -Corbara – Bastia –France 27 août 2016 « Manon, n’écoutes que ton cœur En écho à mon cœur sincère ; Grand-père imparfait mais aimant Je dépose officiellement à tes pieds Meurtris aux cailloux du chemin De ta bien courte vie, une prière, Ce chant silencieux et constant… » Manon, quand j’ai su que tu venais… De mon âge ai voulu atténuer les effets Taillé ma barbe si dure Fais fondre ma bedaine Cessé illico mes calembredaines Qu’à jamais cette image perdure. Manon, quand j’ai su que tu venais… Aussitôt me suis mis à danser Tourner, valser, tourbillonner Comme à ma première jeunesse ; Moi qui vraiment jamais n’ai su Mon corps faire joliment bouger. Manon, quand j’ai su que tu venais… Me mis à rire et tout à la fois Chanter, boire et pleurer ; Comme si demain toute forme de vie En moi brusquement devait cesser ; Par delà le temps allumant feux à l’envie. Manon, quand j’ai su que tu venais… Contrairement à toutes les idées Devant les yeux des autres Ma petite vie devint sacrée. Afin que plus tard entendant seulement Mon nom ou mon prénom Jamais de moi, tu ne sois déçue… Manon, quand j’ai su que tu venais… Manon, île tu es née D’une rencontre pacifique. Manon, tes yeux grands ouverts, Phares lumineux pour navigateur perdu, Vieux et désarmé. Manon, ta bouche grande ouverte, Sur un sourire magnifique, Rade protectrice pour ce marin qui se détache, Au bord de la mer irisée. Manon, quand j’ai su que tu venais… Manon, écoute-moi, Va lentement ton chemin, Le temps pour ma peau, De prendre sa couleur parchemin. Ne sois jamais pressée d’atteindre, Les lendemains qui jamais ne chantent, Totalement…/ Si l’on ne cherche à comprendre, Que la vie, Manon est faite de petits bouts, De route fleurie enfilés comme des perles, Sur un collier au cou de ta mère. Manon, quand j’ai su que tu venais… Manon, je te regarde, Sans pourtant que tu me parles, Puisque encore tu ne me connais pas, Manon, je sais qu’un jour nous avancerons, Tous les deux pas à pas. Manon, déjà je sais bien des mystères Je pourrai, si tu y consens, Sans l’accord de ton père, s’il le faut, Secrètement… Te transmettre l’histoire des HUMAINS, Embarqués sur cette île navire, S’affrontant jour après jour, tels héros Jamais ne baissant les bras. Te parler de leurs œuvres, Te dire aussi leurs défauts. Manon, reste mon île, mon repos. © Rémy Ducassé dit Erdé à Corbara, le 20 octobre 2003…Réecrit à Bastia le Mercredi 6 Juillet 2016. 2016-08-27 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet