Les pommes de la lune par :Mohamed Ammar Chaabnia – poète tunisien- Métlaoui- Tunisie 28 février 2016 Mohamed Ammar Chaabnia – poète tunisien- Métlaoui- Tunisie Une lune a passé à pas lents et mesurés Au dessus d’un pont Pour voir le visage de la lune. Le bassin du barrage avait soif Le temps qu’il faisait avait aussi soif Et depuis deux ans les arbres ne s’étaient pas lavé les mains … Ce disque a voulu s’enfuir derrière le voile de la nuit Pour qu’on l’oublie comme s’il était un poisson souffrant dans une mer Mais la terre ne pouvait l’oublier Car c’est le frère Ou plutôt, selon le mythe hindou, le fils qui a grandi Depuis qu’elle l’avait élevé quelques jours Lorsqu’il était croissant « Je n’abandonnerai pas ma sœur la terre à son sort », a-t-il dit « ….Ni les arbres et les pierres qu’elle abrite Ni les fourmis qui y tissent de ma lumière Les brins de labeur en plein moment De la causerie nocturne. Non ! Je ne retirerai pas mon romantisme lunaire Du rêve des Humains » ………………………………… Puis il s’en est allé, s’acheminant tout au long d’une ligne vagabonde A travers les cieux de Dieu Jusqu’à ce que lorsque des nuages sombres appariassent, Il les appelle et leur recommande De remplir le verre de la terre de chaleur et de pluie Dans l’espoir que lors d’une prochaine nuit éclairée par la lune Le barrage, tout en fête, Cueille les pommes du sein de la lune 2016-02-28 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet