Entre les bras de la nuit
Se positionne mon corps
Médite mon âme
Cogite mon esprit
Et griffonne ma plume.
Le calme habille mon être
Depuis sa robe vedette
Je regarde l’horizon
Et je contemple la beauté du temps.
Mes oiseaux dorment
Ils sont perchés
Sur mon arbre
Où on écoute le murmure de la douce nature.
Entre les bras de la sagesse
Je pars dans une ivresse,
Le temps est chaud
Mais mon cœur s’évanouit dans le chant de la nuit.
Sur la chaise du temps,
Je m’assois et je chante,
Je médite et je danse
Et ma colombe part avec mon message d’amour universel.
Commentaire de Mohamed Salah Ben Amor :
Parmi les concepts les plus pertinents élaborés par les critiques arabes la différenciation qu’ils établissaient entre « le sujet » ( موضوع) et «l’objectif » (غرض ) par lequel ils voulaient dire « thème ». Ainsi un sujet amoureux comme, à titre d’exemple, la souffrance causée par la séparation avec la bien-aimée peut bien être dans un poème élogieux un simple moyen pour apitoyer un émir ou un haut notable et l’inciter à doubler la prime. Ce qui s’applique exactement à ce poème où sont réunis les principaux ingrédients du romantisme : solitude, nature, contemplation, mots à forte charge émotive (relevant tous du « cœur ») mais dont la visée est intellectuelle : l’apologie de l’universalisme (une préoccupation de l’esprit). De ce fait, l’objectif annoncé dans l’ultime vers a transféré le texte d’un genre poétique à un autre, du lyrisme à la poésie de réflexion. Et ce passage est important, vu la dimension humaine de ce nouveau courant ou plus précisément de cette nouvelle idéologie qui est en train de gagner de plus en plus d’adeptes grâce à la montée des réseaux sociaux de par le monde et de sa victoire aussi bien que de son échec dans les années venir dépendra l’avenir de l’homme sur terre, vu la situation catastrophique dans laquelle se débat aujourd’hui l’humanité à cause de l’hégémonie, de l’ethnocentrisme, du racisme et de la xénophobie des occidentaux et leurs conséquences désastreuses directes :la haine, le fanatisme et le terrorisme dans le Sud de la planète, une situation qui ne pourra être débloquée définitivement que par la vulgarisation à grande échelle d’une nouvelle culture basée sur la solidarité , la tolérance et le respect de l’homme par l’homme. Et pour être diffusé, cette culture a besoin, entre autre; de poètes, d‘écrivains et d’artistes dans tous les pays du monde .
Voici donc une tentative de développement du message de l’auteure auquel nous adhérons sans la moindre hésitation.
Un poème profond, finement conçu et écrit dans une langue accessible à la majorité des amateurs de l’art poétique .
Elisabeth Blanchard “sur la chaise du temps je m’assoie et je chante” fabuleux Fatoum…j’aime.
Mille mercis mon ami Mohamed très touchée, très belle critique littéraire.
Mille mercis ma Elisabeth très touchée belle soirée.
Ginama Saidani Poème profond et beau , bisou Fattoum Abidi
Mille mercis
Rose Delmarcelle Très beau..!