Abou El Kacem Chebbi, auguste séraphin! : par : Mokhtar El Amraoui – Bizerte – Tunisie 2 février 2016 Mokhtar El Amraoui – Bizerte – Tunisie Tu savais les cris Des souffrances, En leurs chemins de nuit, Chants infinis De cieux avançant Sang mûr, Feux sûrs, Pures roses De poings flambant De mots d’aubes roses Déchirant tout sombre, Tout injuste silence morose ! Tu savais les étoiles Dansant en verbes, En gerbes de foudres Grondant de vérités écloses ! Tu les leur disais, Abou El Kacem ! Tu les leur chantais, Chebbi, Tous ces perfides cracheurs Ensevelis dans la peur De leurs lâches oui grégaires De si lourds et bas larbins Bien plus proches De roches qu’humains, Ne sachant que brouter, Roter, ramper, Crotter, lapider ! Ils ne te furent que vil venin Usant jusqu’à poussière Leurs serviles genoux Marchepieds de colonisés fanés Osant te traiter de fou Toi qui tutoyais Les forges du destin ! Mais tu te riais, Quand eux criaient, De leur fange Et boue de gredins ! Toutes ces hordes d’assassins Voulaient offrir en festin Le génie de tes tonnants parchemins A toutes les couronnes Puantes, pétantes, Amputantes De royaux boyaux Soumis loyaux A leurs maîtres ès caniveaux Putrides intestins Explosant de faux sans âmes, En faux vociférant de lames, Rien qu’une lie d’infâmes Fous et de mesquins Croyant pouvoir éteindre Les tonitruantes flammes D’un peuple qui parvint à étreindre, Sans peur ni larmes, son destin ! Mais toi, Abou El Kacem, Fils d’indomptables aigles Chebbi, Ami des fières palmes, Compagnon de rêves Des merveilleuses gazelles ailées, Tu sus, En sublime auguste séraphin, Dire le soleil des aigles qui luit, Au creux ensanglantés des cris Qui voulaient, à tout prix, Abolir, pour toujours, Tout joug, toute nuit ! Tu pus gravir, épris, Les cimes lumineuses Enceintes de merveilleux Nouveaux matins Explosant en majestueuses Douces et furieuses Mélodies, tes indomptables chants de vie A jamais acclamés, A jamais déclamés, Par le destin ! 2016-02-02 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet