Vendredi 13 novembre 2015 :par :Philippe Lemoine – poète français-Narbonne- France 22 novembre 2015 Philippe Lemoine – poète français-Narbonne- France Sinistre nuit d’écume, Ciels brouillés, nuées pesantes et sombres, Soleil de plomb, lumières livides, Pestilences, ténèbres, Brûlante de fièvre, L’humaine conscience se désagrège. De traîtres yeux barbares Aiguisent leurs couteaux. Des égouts montent, nauséabondes, De funestes clameurs de souffre. L’ombre, au milieu de la foule, Plane et avance masquée. La bête bave, vocifère et puis hurle à la mort, Ronces et barbelés claquemurent l’horizon, Incandescente, la haine dégouline le long des trottoirs. Piège mortifère, le hasard Décime l’innocence, du regard. C’est la nuit des assassins, Des éclats de mitraille fusent, Asphalte, pierres et murs maculés du sang des agneaux, Ultimes cris des trépassés, La ville brûle ! Dans les rues de Paris, Point de miséricorde, Inertes, désarticulés, Privés du souffle essentiel, Les corps s’amoncellent. Rêves de paix et d’amour, Nos châteaux de sable s’effritent en lambeaux. Justice et Liberté se désespèrent Et déambulent, hagardes, au sillon des catacombes. L’âme déchiquetée, marquetée au fer rouge, Les tripes à l’air, Le cœur percé d’une aiguille, La république vacille Et le précieux métal s’oxyde. Mille et cent cris, à l’arme blanche, Lacèrent le bitume. Ô, tristes et lancinantes plaintes, Longs sanglots de chair et de sang, Sur les bords de Seine, Marianne pleure, pleure ses enfants… 2015-11-22 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet