Le monde je l’entendais pleurer par: Jocelyne Mouriesse –La Martinique 1 novembre 2020 Jocelyne Mouriesse Le monde je l’entendais pleurer Tout bas autrefois Il ne pleurait pas Si fort Si longtemps. Pour un oui Pour un non A froid A chaude alarme il pleure D’impuissante stupeur De tas de trop De Georges submergés Deux rivières encombrées D’ébats de poisons désarmés Un à un Il pleure des airs de lueurs désabusées Désaccords récurrents Discordes Nombrilistes jérémiades Pétales aux ondes fatales Las ! las ! il est si las ! Las de soleils qui se défilent Désœuvrés Face aux sourires à l’étouffée Face aux yeux détournés Face aux oreilles conditionnées Aux lèvres bâillonnées Il pleure le monde Des torrents boueux de méfiance Des voltefaces d’embellies Des préfaces de nouveaux mondes avortés dans l’œuf A l’entresol imperméable aux sanglots d’une terre lasse De trop longtemps s’être Tue 2020-11-01 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet