Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :41–Les poèmes de Dominique Montaulard Ziani :41-9:C’est ainsi

Tes mots chantent dans mon âme.

Tu le sais, c’est écrit,

Je serai toujours là pour toi.

Juste une parole, juste un signe,

Et je volerai vers toi.

Tu es entré dans mon Destin,

Je me souviens du jour, de l’instant.

Un bonheur immense, fulgurant,

Une épée de lumière qui frappe.

Un cœur qui reconnaît son double.

Tu fais partie de mes heures,

Passées, présentes et futures

A jamais liées, irrémédiablement!

 

Ce qui a été exprimé  précédemment  par allusion  et d’une façon intermittente  sur l’amour que la locutrice voue à son bien-aimé et chante dans  un  style lyrique enflammé, nous le trouvons ici formulé clairement. Il s’agit ni plus ni moins de l’amour spirituel qui la lie, selon ses dires  ou du moins unilatéralement, à l’être cher. Et en voici les signes  décrits dans son discours que l’on peut qualifier d’ « expressifs » , pour reprendre le terme de John Searle : D’abord, c’est un amour  déterminé , fatal (  tu le sais, c’est écrit / tu es entré dans mon Destin )  et  éternel  ( tu fais partie de mes heures, passées, présentes et futures à jamais liés, irrémédiablement! ) , entre deux âmes qui n’en étaient à l’origine qu’une  avant de s’être scindée en deux moitiés qui se mirent alors à la recherche l’une de l’autre (Un cœur qui reconnait son double  )  étant animées par une force attractive puissante qui les pousse à accomplir leur fusion (juste une parole, juste un signe, et je volerai vers toi )  la seule capable de leur  procurer  la béatitude qu’ils recherchent (Un bonheur indescriptible,un bonheur immense, fulgurant, une épée de lumière qui frappe ) . Ajoutons à ces signes le caractère chaste de cet amour  que dénote l’absence totale de mention à l’attrait physique et charnel de l’autre moitié .Côté style, nous remarquons ici  le même usage massif de l’hyperbole et l’achèvement du poème  sur une image surprenante.