MES POLITICO-POÈMES… COMME ILS VIENNENT PAR: Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne – Tunis 20 mai 2021 “L’avenir appartient au peuple qui a la mémoire la plus longue” Nietzsche LES BIJOUX MALADES DE LA PESTE Fatima Maaouia Le sang Liberté Du rubis Pureté de toute beauté Rose du feu sacré de Prométhée Dérobé aux rois Qui promettait Aux humains de se reconstruire Avec foi De se réinventer Et du coup de grandir… Sans gueule cassée… de bois Mauvaise loi qui vous broie Ou chiens à vos trousses qui aboient Tout crotté Garrotté… A C C U S E De pôle en pôle Et de cité en cité Sans gaieté …Phagocytées A C C U S E ! Absence de VRAIES solutions VAGUES DE REPRESSION Sans précédent Et à… RÉPÉTIONS ! GRAINES D’EXPLOSIONS ! PRINTEMPS Sais-tu, mon grand? Sais-tu que sous le ciel TOUS LES BIJOUX de famille d’exception D’origine universelle SONT MALADES DE LA PESTE MAINTENANT ? Frisson ! RÉGRESSION ! Tous les bijoux de famille Tous les bijoux sans exception RÉPRESSION ! Elan Solidarité LUMIÈRE AMOUR FIERTÉ AMITIÉS JUSTICE ÉGALITÉ DIGNITÉ Malades et alités Ce qui choque… Cloques TOUJOURS en rupture de stocks De l’école à la flamme Aux transports, au kalam Aux étoiles, à la femme Au poisson… À l’enfant… Sanglot …à l’oiseau J’ai tout enregistré Tout enregistré ! TOUT ENREGISTRÉ ! POLITIQUES ! VEAU D’OR, BÊTE BRUTE TOUT ENREGISTRÉ !! ÉlITE or TERNI TROUPEAU QUI TRAHIT Puis content de son sort… DORT Mais dont les ronflements sont sifflements Si sonores Qu’ils tuent les vivants, réveillent les morts TOUT ENREGISTRÉ ! LE SOCIAL L’ÉCONOMIQUE LE CULTUREL Au fil des recettes désuètes Tout empeste ! Bris d’ailes à la pelle Élan passionné SAIGNÉS EMPRISONNÉS PAR FLOTS et RÉGIMENTS ENTIERS Jeunes en PRISON ASSIGNÉS Dans toutes les piaules Terrassées Harassées Que le viol la faim le racket et le vol ratissaient À L’ATTAQUE ! GROSSE CLAQUE Coups matraques Traque PEUR SUR LA BARAQUE ! Incertitudes les plus folles Dans toutes les piaules Il s’échappait à la fois De toutes les amphores et fioles À parfum… frappées de froid S”échappait UNE ODEUR AVANCÉE DE FLEURS CASSÉES ET DE JASMIN SUR LE BÛCHER À laquelle nul n’échappait QUI CRIAIT : ASSEZ ! ASSEZ ! DE SOLEIL ET DE LUNE Toute ma fortune ! COUP DE FROID À COUPER LES DOIGTS La bague pierre de Lune Qui brillait comme pas une Au doigt de la Justice et de la Loi Pour éclairer ma dune A perdu sa foi Fallait s’y attendre aussi au fond Depuis le temps Qu’elle faisait honte au front Des corbeaux dépeceurs de chant Et pies voleuses de printemps Aux abois Vous en avez peut être quelques échantillons Merveilleux De ces gueux À l’affût de vos fleurs… De votre or De ces vautours usurpateurs Retors ? Chez moi Le jasmin obtenu Par pression à froid Des jardins et zones Confinés A donné À perte de vue Et par tonnes Aux hommes Pantins nains de jardins Atones Furoncles et hématomes L’oiseleur fossoyeur Qui voyait d’un mauvais oeil L’orgueil de ses ailes Homologuées antidote à son sel Avait, quel culot ! Capturé et fondu sa fleur En vue de pucer et baguer Au berceau Gués Gens Cours d’eau Hirondelles pigeons voyageurs Et moineaux migrateurs De rade en rade Fin de promenade ! Tous les bijoux malades ! Née pour promouvoir Et raconter les saisons …sans histoire Ni salade La fibule séculaire de grand-mère Qui était elle-même un bijou.. Socle millénaire de mes artères Je tiens d’elle Mes yeux verts Maillons lumière Changeants comme la mer Qui a enterré mon amant révolutionnaire Dans les bras de l’amiante périmée d’hier La fibule séculaire de grand-mère ! Je tiens d’elle Ce que j’ai de plus beau et précieux À mes yeux Sous le ciel Mes yeux Et mes ailes Pour rester debout Malgré tout La fibule séculaire de grand-mère Socle millénaire Qui de maison en maison Et de saison en saison S’est longtemps battue À mains nues Pour plus de Lumière Elle qui se piquait pourtant D’éloigner …au moins pour un temps Orages amers Orgelets mildiou grêle criquets et mauvais vents Rien qu’avec ses dents En vue de diriger la pluie bénie sur les champs Ternie et racornie à l’horizon La fibule séculaire de grand-mère Qui était elle-même un bijou… Ne pique plus les nuages menaçants TOUS LES BIJOUX… COUPEZ ! Sous la cognée Même le soleil éborgné Et l’olivier fils aîné de la contrée Couronne et diadème Des monts et plaines Piquaient du nez ÉLAN PASSIONNÉ Livré à de vieilles recettes du passé trépassé Amoureuses de lacets Noeuds “S” de boucher et fil à la patte DÉNONCÉS BALANCÉS LES JEUNES NOVATEURS PLANTS ÉLANCÉS VERS LA LUMIERE CRUE PRINTANIÈRE À L’ASSAUT DES CITADELLES ET GRILLES CRI CONDAMNÉ À INTERVENIR ET À RÉUSSIR 2021-05-20 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet