Quand on leur arrache le cœur /et) A vous d’y croire ou pas par :Fatima Maaouia- Poétesse tuniso-algérienne -Tunis 10 février 2021 Fatima Maaouia Quand on leur arrache le cœur Quand on leur arrache le cœur Les poètes aussi pleurent Dans les bras du printemps d’ailleurs … Ça va de soi Car ils y sont bien mieux qu’ailleurs Bien mieux qu’ailleurs quand ils ont froid Pour redresser la barre Le printemps, marchand d’art Rempart contre l’hiver Plasticien Ébéniste Hors pair Fabricant de bijoux rares Avec lequel Ils sont tout le temps En relation Passion Et dont nul, bien sûr n’ignore Le grand cœur d’or Déclencheur de chants de fleurs Et encore moins l’engagement Et la capacité sans pareille d’ailleurs À militer contre ébriété Dard Et coups de poignard Qui frappent leur humanité Dare dare Sortant de la grisaille Le gars militant Du beau temps Qui n’est pas à sa première Résurrection Contre écueils glace érosion et vers Qui entravent la circulation De la Sève Herbe Amour Songe rêve aube claire lever du jour … À leur appel Clés en mains Appareille Se met dans leur peau Met leurs chaussures Parcourt leur chemin S’empare de leur douleur Arrache le bras mort Poète Je t’embrasse bien fort À la source de leurs problèmes Le printemps semelles de vent Fait sauter caillot bouchon œdème Qui bouchent le sang Tire des sanglots long Or fados et chants Dans l’atelier du temps Où à l’envie se mêlent à tout moment Bris tourments Écueils amers et abcès Offre en retour Extrait De son alphabet universel secret Élixir bon pour les champs et les cœurs Lotions et solutions qui soignent blessures et plaies Bourgeons : Discours féconds parfums et fleurs Baume joie et monts bonheur Pot livres -Apéro trébuchants Remplis bons mots Désir à vivre chant Rime ivre grand air Océans et mers Mots de caractère Parts de mystère Faisant fondre la neige Qui incendie le cœur du poète Et se répand alentours Prenant au piège La nature défaite Le soleil et la lune accourent Et pour qu’elle chante à tue-tête Pour qu’elle chante à tue-tête Fleur entre les dents Fleur entre les dents Ajoute à la planète Ajoute à la planète Bonnes feuilles Treille de l’aventure et de l’émouvant Recueils de ciels purs Éveil Tapis volants Bleu azur aux ciels Et des ailes, des ailes Aux oiseaux poètes et abeilles Afin que Poésie Fleurs Amours Jour Jamais ne meurent Et que les poètes bohémiens Miens Troubadours D’ici et d’ailleurs Que j’aime aimer… À jamais À jamais à leur tour… Ne partent sans retour A vous d’y croire ou pas Plus de 60 ans et aucune ride… Le botox a du bon Les amis ! Mais ne peut aller profond Quand l’être est vile laid Et bas Car si vous voyez braves gens Si vous voyez au fond La tailladant de haut en bas Hideuses plaies Pustules et rides Cultivées avec amour qui se pavanent Dans le semblant d’âme Dévoyée et aride du serpent en jupon ou pantalon Si souvent baissé par val et mont Auquel sans hésiter vous donnerez 20 ans Vous comprendrez en réalité Le pourquoi et la non futilité De cette réclame à l’infâme Le plus beau il parait que la venimeuse Enfileuse de slogans à la noix Parle à la lune maintenant… la vermine ! Comme sa langue fourchue Est de bois… À la vierge effarouchée qui du haut de la tribune Pour laquelle on l’a élue Ne biberonne et ne sérine Que glu Mensonge poix poison Et blabla Alors qu’on la pensait bastion Luttes foi et combat On comprends en réalité pourquoi La lune perd pied voyelles et rimes À la fois On comprends maintenant pourquoi On comprend pourquoi la lune a pris froid On comprends pour son malheur et son infortune A la lune que fleurs et croissants de lune Sous enclume patinent et déclinent À la Une Voilà que j’hallucine ! On m’a pourtant bien dit Que même au bord de l’abîme Quelles que soient La densité des voiles Et l’intensité du froid Qui décime À vous d’y croire ou pas Y’a toujours une étoile… À ce qu’on dit Une étoile Éclat Qui ruisselle de la nuit Et pointe ici bas Une étoile P’tit coin de paradis Dans chaque lune …dans chaque lune Scintille irradie et bat un cœur Qui parfume et enlumine Un cœur ici-bas…à ce qu’on dit À vous d’y croire ou pas Moi, je n’sais pas Mais si c’était vrai … Ma foi Vrai ou pas J’y croirai deux fois plutôt qu’une Deux fois plutôt qu’une Vrai …ou… pas À cette histoire de lune Qui éclaire chaque soir les amours ultimes Mais jamais jamais Pardi ! À aucun prix Même si elle ramène sa main verdie du paradis Et parle à la lune Accorderai crédit Le plus infime à la vermine Fatima Maaouia 2021-02-10 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet