La moindre peine par : Dehbia Ammour –poétesse algérienne résidant à Paris -France

Dehbia Ammour

 

Contrairement à toi, le cœur accumule de l’envie 

De désir suscité, en poussant le zèle de la vie

Garde-toi du discours panache vanté qui éclate

Pour l’instant de défi, je le sens ce sang écarlate

 

Pourquoi me piétines-tu dans ma fière allure ?

Vive, passionnée dans la gravité de la brûlure

Le spectacle est allégé par ce lumineux regard

Qui m’a tant protégée du danger, reste hagard

 

Rongée par ces mêmes chagrins de ton existence

Ta parole fatidique s’éloigne de ton sort dense

Désormais, comment unir l’effort peu loyal ?

Réitère l’ordre digne de soi dans l’éminent régal

 

L’affairement de la bassesse combien m’épuise

Préférant aller jusqu’au bout, agir à ma guise

Loin du magnat qui m’écrase de nuit et de jour

Sans son argent, je sillonne l’heure de labour

 

Creuse la terre à ensemencer !

Enfouis la graine

L’âpre rancune étouffe la tolérance aime la haine

Le printemps taciturne, sans recrue de l’enrôleur

L’ardeur des bons hommes a forgé peu de valeur

 

Prend l’air entre la lave et le magma dans l’éruption

À quoi bon d’attendre la sérénité dans son exception ?

Je ne peux renoncer au risque, à la force de la parole

L’autosatisfaction béate nous rend parfois trop drôle

 

L’équilibre vient du pardon et de la tolérance réunis

La vertu ne te prodiguera pas de secours si t’es puni

Le monde océanique craintif nous sépare du salut

Qu’as-tu administré à ces fleurs éparses de ce talus ?

 

L’amitié indéfectible accompagne vite la rage mue

Retourne vers le destin pathétique, son sort m’a émue

L’amas de terreur est en chacun de nous se retentit

L’humain pense l’adversité sans avoir du ressenti

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