Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :40– Les poèmes de Laurent Mourot-Faraut :40-3 :Demain…

Laurent Mourot-Faraut

 

 

J’ai besoin de te voir ce matin,

Sur les caresses et l’amour qui se promènent,

De cacher la détresse avant de la prendre comme maîtresse,

J’ai besoin de te voir, ce matin,

Ivre, sous les feuilles d’un chêne,

De dévoiler mon âme et mon corps qui se déchainent,

J’ai besoin de te voir, ce matin,

J’ai mal au cœur jusqu’à en avoir mal au ventre,

J’ouvre mon ventre et ça me fait mal au cœur,

J’ai besoin de te voir, ce matin,

Sur les pas saouls d’un de ces matins blêmes,

A rassembler des feuilles pour en faire un automne,

J’ai besoin de te voir, ce matin,

Pour apprendre à te lire des poèmes qui te comprennent,

D’une armoire à une autre, un soir de peine,

Comment vais-je faire demain après cette prière,

Sinon d’essayer encore de t’écrire sur les veines ?

Comment vais-je faire demain après la solitude,

Pour me pendre encore une fois à tes chaînes ?

Je continuerai à te dire,

J’ai besoin de te voir, ce matin,

Sur le plaisir de tes mains qui se promènent,

Même si je le sais, que je ne te verrai plus…

 

Voici un autre poème  de   Laurent Mourot-Faraut  qui s’est spécialisé dans le thème  ô combien capricieux et ondoyant  de l’amour ,  ce sentiment humain parfois serein et doux et quelquefois tumultueux et mouvant . Dans ce nouveau texte  , l’auteur fait montre de deux  grandes qualités que nous lui connaissons : la première est la capacité de rénover tout en demeurant dans le même thème  et  ce ,  en choisissant ce sous-thème  insolite du rendez-vous amoureux matinal , du fait que  les rendez-vous  de ce genre se fixent  d’habitude  pour l’après-midi ou le soir  et la seconde est l’hyperactivité de son imagination qui lui permet de créer à volonté  tout un flot d’images et d’éclairs d’esprit totalement inédits  comme :  (sur les caresses et l’amour qui se promènent – les pas saouls d’un de ces matins blêmes – rassembler des feuilles pour en faire un automne – apprendre à te lire des poèmes qui te comprennent – me pendre encore une fois à tes chaînes )  . Sur le plan du contenu ,nous  saute à l’esprit une constante : le changement continuel de la bien-aimée comme pour satisfaire le plus grand nombre possible des lectrices  admiratrices (  Même si je le sais, que je ne te verrai plus… ) et une nouveauté : la sensualité déclarée (ivre, sous les feuilles d’un chêne, de dévoiler mon âme et mon corps qui se déchaînent ). Un autre joyau  Laurent,bravo  !

 

 

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*