Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :31–Les poèmes de Didier Hippon: 31-10 :On se bat Contre soi … 26 avril 2019 Didier Hippon On se bat Contre soi Tous, toutes Tous les jours Que Dieu fait Que l’au delà Nous donne Un glas d’espoir Voyant le soleil Se levant S’exposant Un nouveau jour S’ouvre Au paroi De l’église Des inconnus Au panorama Du tableau De la vie Terrible Face à face Contre soi même Avant les autres Entendant le coq Chantant Au loin Dans ma case En bois J’ai perdu Tant de chose Si ce n’est Un soupçon De moi En toi En lui Et en elle Restant fidèle Toujours A moi même On se bat Contre soi Tous, toutes Tous les jours Que Dieu fait Que l’au delà Nous donne Un glas d’espoir Voyant le soleil Se levant S’exposant Un nouveau jour S’ouvre Aux yeux Du monde Les mots Se suivent Pour chacun Mais Ils ne seront Jamais pareils Les maux Sont Ce point Que l’on a Au cœur Difficile De l’enlever Quand le pardon Fut une chose Que l’on refuse D’accorder A autrui Alors Le temps Passe Si vite Les gens ne Ne refont guère Les mêmes chemins Même si Les cousa font Des cousi Ainsi Les mains Se tiennent Longuement Pour se lâcher Lentement Comme la veille Sur le coup La raison En devient Le souci Trop de comparaisons Trop de saisons Ont disparu De l’être Pour en devenir Des pluies d’hier Sous lesquelles L’étincelle Reste endormie A jamais Car la mie Fut difficile A avaler Après le dévalement Des montagnes Je ne jugerais point Je ne suis ni juge Les pages tournent Les douleurs en marge De l’être On ressasse trop Et de trop Au point Parfois, de cesser d’exister C’est mon cas A force De gonfler le torse Un jour, on en vient A se demander Ou est le malaise chez soi? Alors Dès lors Que les nuages partent Le cœur jubile Les yeux palpitent A l’idée De vivre Enfin Le plaisir De boire le vin De la vie Dont les as Furent Les clés du bonheur Comme partout Ailleurs Tout en demeurant dans la même zone de crise psychologique interne due au sentiment d’exil et à la nostalgie pathologique qui le traversent depuis qu’il s’est éloigné de sa terre natale la Guadeloupe , le poète se retrouve cette fois face à un choix inhabituel entre deux comportements opposés à l’égard de lui-même , de l’autre et de la vie : l’un est positif : la conciliation et l’autre est négatif : la continuation de la rupture . Et pour la première fois et dès le début, car il l’annonce dans le titre (On se bat Contre soi … ) , l’auteur-locuteur choisit la première solution qui est , d’ailleurs , la plus difficile car elle exige une nouvelle vision de l’être , de l’autre et du monde et l’entreprise d’une lutte acharnée contre ses convictions de base et l’orientation qu’il s’est choisie dans la vie ou, si l’on veut, celle que les circonstances l’ont obligé à s’y engager . Et pour la première fois aussi , le discours délirant auquel il nous a habitué cède la place à une réflexion posée et cohérente sur le choix en question et qui l’a conduit , à la fin , à opter pour la conciliation (un jour, on en vient / à se demander / ou est le malaise chez soi?/ alors / dès lors / que les nuages partent / le cœur jubile/ les yeux palpitent/ à l’idée/ de vivre / enfin / le plaisir / de boire le vin / de la vie / dont les as /furent les clés du bonheur/ comme partout /ailleurs ). Ce long passage qui mérite d’être retenu et enregistré, nous aurons certainement besoin d’y revenir pour voir dans les prochains poèmes s’il exprime une position définitive ou seulement une idée passagère qui ne laissera pas de trace .Enfin, comme nous l’avons remarqué dans notre commentaire précédent, l’expérience de ce poète gagne de plus en plus en maturité aussi bien au niveau de la vision que celui du style tout en gardant ce sceau créole original et spécifique. . 2019-04-26 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet