Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :31–Les poèmes de Didier Hippon: 31-4: On dit Un jour… 20 avril 2019 Didier Hippon On dit Un jour Que l’on Changera Les étoiles Filantes Comme Le recueil De mes Mots Dans mon Mot à mot J’ai dédié Ma pensée A elle A lui A toi Et à moi En fixant La splendeur De la comète On dit Un jour Que l’on S’aimera Pour l’éternité A l’autel Des vivants Ainsi va Le temps Ainsi vont les promesses Sans cesse Si jamais J’ai du Manqué Le coucher Du soleil Mais pour Moi En ne voyant Pas ce moment Tu es resté A côté De moi Accroché Dans mon cœur Au seuil Du berceau De mon âme Sans qu’il y ait Nul besoin Que tu me dises Un “Je t’aime” A l’aurore De ta bouche Je savais Que tout S’écrivait Bien avant Sans que Cet Il y a Ne prenne Part Au début De ce Poème Sans début Sans fin Dans Mon sein Le choix de cette forme en colonne verticale étirée est assurément définitif ou du moins durable parce que le poète n’est plus revenu depuis plus d’une année à la forme du texte en prose composé de paragraphes et les paragraphes de lignes continues qu’il affectionnait depuis ses débuts en 2009. Quant au contenu sémantique de ce poème , l’idée de laquelle il a été généré ne sort pas de la sphère des préoccupations qui ont toujours torturé l’auteur et dont il a sans cesse fait écho dans ses écrits : la ségrégation raciale vis-à-vis des noirs et la xénophobie en leur encontre .Et il s’agit , tout particulièrement cette fois, d’un sous-thème typiquement rousseaunien inspiré de la fameuse phrase de l’auteur du contrat social : ” L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt “, selon laquelle tous les vices de l’homme sont imputés à la société . Ainsi , l’amour d’autrui , selon le poète , est inné et profondément ancré dans l’âme humaine (Tu es resté/ à coté / de moi / accroché/ dans mon cœur/ au seuil/ du berceau/ de mon âme/ dans qu’il n’y ait / nul besoin/ que tu me dises/ un “Je t’aime”/à l’aurore / de ta bouche / je savais /que tout / s’écrivait/ bien avant / sans que / cet/ il y a / ne prenne/ part /au début/ de ce / poème/ sans début/ sans fin/ dans mon sein ) et n’a nul besoin d’être inculqué ou appris .Ce qui est tout à fait nouveau chez cet auteur dont la vision de l’autre est habituellement pessimiste et dont le ton est constamment douloureux et plaintif . Et si sa sincérité ( j’ai dédié / ma pensée / à elle / à lui/ à toi / à moi/ en fixant / la splendeur/ de la comète ) ne fait l’objet d’aucun doute , rien n’est sûr en ce qui concerne la position de l’Autre bien vague auquel il s’adresse , surtout ceux dont l’ethnocentrisme bat son plein . Est-ce seulement le fruit d’un état d’âme passager ou d’un éclair d’esprit bref et rapide comme on le rencontre souvent chez tous ceux qui vivent des situations conflictuelles graves ? Sur le plan du style , l’orientation est toujours la même : faire jaillir du fin fond de l’intérieur bouillonnant des flots de fantasmes , de souvenirs et d’affects négatifs . Ce qui confère au texte un aspect déstructuré et haché .Bravo Didier ! Tu as fait un pas de géant par rapport à tes débuts . Continue sur ta lancée ! 2019-04-20 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet