Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor : 28–Les poèmes de Najib Bendaoud : 28 –15: En route pour El Jadida 9 avril 2019 Najib Bendaoud Ce bout de bonheur s’est mis debout Quand ton regard est venu royalement Loger mon regard égaré Ce bout d’espoir tenace a surgi Soudainement au fond de l’être de mon être Ce bout de rêve autres fois insaisissable Du coup s’est vu se réaliser dans mon âme Un voyage a rendu mon temps intarissable Son doux regard et un café noir Ont accompagné ma balade sentimentale Le long de ses rives ostentatoires J’ai vu le ciel s’habiller en sa couleur bleu J’ai vu son acharnement terriblement beau J’ai vu la terre déchainée sous sa marche dansante J’ai vu les parfums et les roses Orner ses courbes enflammées J’ai vu toutes les couleurs ferventes De son petit sourire brûlant J’ai vu tous les enfants adorer sa passion Et tous les vieux s’incliner devant son aisance Elle est belle comme mon rêve Et moi, je suis beau comme sa renaissance Elle a commencé par aimer la cuisine indienne Parce que moi, Je l’aime follement Elle a appris à boire du café noir léger Parce que moi, J’aime boire du café noir léger Sans modération aucune Et ce soir, elle est partie pour revenir Et moi, je suis revenu pour ne plus partir Avec ce texte , cette fois effectivement poétique et non de prose poétisée , nous voici revenus à la source qui est , sans aucun doute , la spécialité de l’auteur que nous n’avions pas cessé de qualifier de poète même en parlant de ses textes narratifs . En effet , si nous avions émis quelques réserves quant à ses dons dans ce deuxième genre qu’il doit confirmer dans un nombre suffisant de récits , ses capacités dans l’art poétique ne sont point à démontrer . Et cela se manifeste visiblement dans un bon nombre de qualités qui font sa singularité dans ce vieux art linguistique où peu réussissent à émerger du lot et en premier lieu son lyrisme extrêmement exalté , son goût artistique très fin et sa sensibilité esthétique effilée , lesquels se traduisent , à titre d’exemple dans ce nouveau poème , par ce discours amoureux fortement imagé et métaphorique et à haute charge émotionnelle où il prête à la ville d’El Jadida les traits d’une bien-aimée , tout en jouant avec une grande habilité sur l’ambigüité engendrée par la substitution entre ces deux beaux personnages féminins qu’il réalise pleinement par l’accumulation massive des traits d’une femme contre l’émission de très rares signes renvoyant à la ville ( dans le titre : En route pour El Jadida puis dans le 11ème vers : Le long de ses rives ostentatoires ).Une très bonne mention Najib ! 2019-04-09 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet