Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor : 27–Les poèmes de Patricia Royet: 27 -20 : Mélodie 7 mars 2019 Patricia Royet De mon lit, Je regarde, L’aurore se lever, Sur le rebord de ma fenêtre, Elle glisse doucement, L’éclat de sa beauté, Je me frotte les yeux, Mon corps s’étire sous le drap, Ma bouche baille encore un peu, Puis je me lève et fais quelques pas, J’ouvre la fenêtre, Je respire les parfums, Je respire l’odeur , L’odeur du petit matin, Et j’écoute les notes du vent, Caresser les arbres, Comme un musicien jouant du violon, Et j’entends, Le chant des oiseaux, Qui accompagne l’artiste, Avant de s’envoler, Dans le ciel, Là-haut. De sensibilité romantique effilée, la poétesse stéphanoise Patricia Royet vit la poésie en tout lieu et à tout moment de tout son être et avec les plus profonds de ses sentiments, se laissant souvent entraîner par une volupté intense engendrée par la fascination qu’exerce sur elle la beauté de la nature. Et cet état d’inspiration continuel donne fréquemment lieu à des poèmes légers qui, même s’ils ne sont pourvus de véritables dimensions intellectuelles ou philosophiques, il n’en demeure pas moins qu’ils touchent intimement le lecteur et le font adhérer fortement au discours de la poétesse , comme nous le remarquons dans ce mini-poème construit sur la dualité :stimulus/ réaction dont les éléments sont liés par la relation : cause-conséquence et où l’attention de la poétesse est focalisée tout au long du texte sur les sensations vives qu’elle éprouve devant le paysage décrit. Et ces sensations qui sont expressément agréables, diversifiées et simultanées se répartissent sur trois plans :la vision (Je regarde,/ L’aurore se lever,/Sur le rebord de ma fenêtre,/ Elle glisse doucement,/L’éclat de sa beauté,) l’odorat (Je respire les parfums,/Je respire l’odeur ,)L’odeur du petit matin) et l’ouïe (j’écoute les notes du vent,/Caresser les arbres,/Comme un musicien jouant du violon,/Et j’entends, /Le chant des oiseaux ).Et le but de cette description presque multilatérale ( touchant trois sens sur cinq )est de mettre en évidence l’effet enivrant du paysage décrit ( le lever de l’aurore) sur la locutrice. La fin où le lieu passe du bas (la terre)vers le haut(le ciel) tout en étant associé à l’oiseau, si elle n’est pas réellement surprenante , elle ne manque pas non-plus de connotation expressive et attachante grâce aux significations sublimes qu’elle suggère( liberté-spiritualité …). Un poème léger palpitant de spontanéité et agréable à lire. 2019-03-07 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet