La peur par : Mohammed Derkaoui – Fès – Maroc 17 septembre 2018 Mohammed Derkaoui Tout ce qui bougeait M’interrogeait M’agitait Le feu excitait mes nerfs Rendait grands ouverts mes yeux L’eau me rendait heureux. Le déverser partout Me donnait satisfaction Par sa fluidité et sa douceur L’oiseau m’émerveillait Je l’enviais pour son vol spontané Et l’air qu’il défiait J’aimais lui jouer des tours Pour qu’il se pose sur le sol Je me vengeais de lui En l’emprisonnant En le mangeant Sinon, il me forçait A façonner pour lui Des lance-pierres A la perfection Des fois Je grimpais l’arbre Pour chercher son nid Ses petits me faisaient pitié Je leur donnais à manger Je fabriquais des cerfs volants Pour le taquiner dans les airs Constituant pour moi des mystères Je courais toute la journée Sans me soucier des interdits Je savais toujours Que ma mère m’attendait Au pied de la porte Un bâton à la main Pour me corriger Mais c’était devenu une habitude Faisant partie de mon quotidien C’est ce qui m’a appris à être Un enfant rêveur Jusqu’à aujourd’hui Je suis plein de complexes Mais j’ai développé toutes sortes De reflexes Je suis devenu sceptique Mais j’ai développé un esprit critique Je suis toujours un enfant Qui n’a peur Que de rester seul Quand tous ces enfants Seraient morts 2018-09-17 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet