La grappe de fleurs de palmiers apparaît
Mais le pollinisateur a le pied fracturé
Et le cœur brisé.
Ö mon Dieu, que votre paroisse est pieuse !
Comme elle est peureuse !…
Comme elle a peur que nous nous partagions la tragédie
Ou que la dynastie du jasmin passe sous le pont
Silencieuse tel un fleuve provisoire
Ou une seule hirondelle a émis un gazouillement
Provoquant l’arrivée d’un printemps prématuré.
Les arbres ont enfanté alors leurs fleurs
Quand le givre les envahit
Entraînant la famine au monde
Pour un cycle entier de sophisme
Ou si tu me manques, me manquera la raucité de ta voix,
La pleine mer errera
Et la partie restante de moi-même
Atteinte du choc me poussera au vagabondage
Ou je serai moi-même ou tu seras toi-même
Les jalons du pont de la jonction entre mon hymne et ta brume.
Ö vaste,ô voile gonflée
Par la folie des vents
Il me semble que je t’aime
Une seule hirondelle
Suffit pour que naisse le printemps !
*Le haïbun est une composition littéraire mêlant prose et haïku.