Je me suis assise en face de la mer par : Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger- Algérie

Maissa Boutiche

 

Je me suis assise en face de la mer.
Comme un enfant, je me suis mis à pleurer.
Suis-je la seule que cette angoisse étreint?
Pourquoi se pose-t-on sur mon chemin et détourne-t-on ma destinée?

Le « Il » avec ses sautes d’humeurs  sur le dos
Et le « Moi » dans les larmes des vagues
Triste et peinée.
Que faire quand on est à la merci des circonstances,
Impuissante et enchaînée ?

Fascinée par le jeu des eaux
Qui se battent sur le sable, essayant d’embrasser les rocs
Qui refusent leurs baisers !
Elles reviennent à la rescousse
Prêtes à se battre,
Ne demandant qu’un peu d’amour.
Mais les rocs n’ont pas ni cœur,
Ni sensibilité.
Ils les rejettent sur les côtes comme des exilées.

Oh mon « Je », orphelin, ne pleure pas !
Les larmes ne mènent rien.
La vie est ainsi faite
Et les dés depuis longtemps sont jetés.
Ma féminité est naine et  complètement dominée
Par ceux à qui j’ai offert mon cœur
Et qui le  brisent à chaque fois que l’espoir
Dans mon ciel se pointe,
L’obligeant à s’exiler !

Oh plage où je suis assise !
Le chant de la brise ravive mes plaies non guéries
Prends-moi sur les ailes,

Éloigne-moi à des milles d’ici
Et change ma destinée !

 

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