Un nouveau bouquet de poèmes de Fatima Maaouia – poète tuniso-algérienne –Tunis 2 mai 2018 Fatima Maaouia L’olivier… Oui, il y a des fous parmi les arbres Qui prennent le maquis Il en ainsi de l’olivier Qu’il faut sans arrêt Semer et planter Rêveur impénitent d’azur non dévoyé Il a des fourmis dans les jambes Qui font Qu’il faut toujours qu’il parte au front Avec une étoile et une colombe Contre les bombes Pour la paix dans le monde J’ai vu le poète J’ai vu le poète Il a déboutonné son cœur d’or Et ma donné ses boutons d’or Ce faisant Il m’a rempli le cœur et la tête D’amour, de fleurs, de torrents Éblouissantes aurores De rêve, d’Eve, de tourments De mer, d’ épis d’or De tempêtes, d’orages, de flammes de chant et de fêtes J’ai vu Et j’ai bu À même la bouche et l’âme des étoiles Des planètes Mordues De ses espérances, de ses éperdus De son éther, de ses nues Dont l’azur ému m’a bue Page suivante!! On commence à travailler presque enfant Rêvant de printemps Qu’on a en tête Et qu’on aura avec la pension à la retraite Ah, le printemps, Lait de tout enfant petit ou grand Pour peu qu’on l’ait connu Et vite perdu… Jouet des grands enfants Avec lesquels travail, ponctions Et retenus de printemps Ont joué si longtemps Dans le mode d’emploi Quand on a froid C’est le bouquet ! Rien de précis au fond Il est seulement indiqué Que le remède du printemps Se trouve tout le temps Planqué Dans la page suivante Et on est toujours à côté Mais quelle page? Quand on est toujours sur la pente En attente de la plage suivante C’est pas sérieux!! Bien sûr Qu’elle existe bien la page suivante, Inutile de s’arracher les cheveux Ouvrez les yeux ! Et cliquez sans flipper sur la flèche correspondante Il s’agit du soleil 99% pur air Capture du temps Sans aïl Et sans citron du travail Pour reconstruire les gens Vous n’allez pas me dire le contraire ! Allez-y lisez ! Buvez ses alizés ! Donc si j’ai bien compris Le fascicule Écrit en minuscule Et grisé Du ministère du tourisme post emploi Vous avez bien dit flèche ? Elle est où la flèche Que l’on sache où cliquer… Je suis claquée Et le doigt fléché S’est embarqué Dans une histoire d’arthrose à la noix Voyez vous – même !! Son trait n’est pas droit Va falloir que l’emmène À Lourdes, la Mecque ou Jérusalem-Est Nord , Sud ou Ouest ?.. Peste ! Jérusalem Elle même, n’est plus la même Pourtant dans le cœur La valeur de sa fleur Est la même De même Le printemps entêté Dans le cœur du retraité Terre aridité Terre aridité, Horizon limité ! Vu leur santé, âge, fragilité et sénilité Les retraités Ne peuvent en toute honnêteté Ni rapporter de l’argent sale Ni se faire exploser les viscères Dans des guerres injustes et meurtrières Pour d’autres terres Si encore, à défaut d’or Ils avaient eu assez de ressort Le caractère, l’esprit et la capacité Nécessaires de se jeter Par dessus bord À la mer avec dextérité Assez de sérénité Pour atteindre l’été Et dans un dernier râle Etreindre Lampedusa Pour l’éternité … Rouges Liquidités Un scandale intégral Que nos sociétés trimballent Et un mythe total Que ces retraités ! S’ils avaient travaillé plus pour gagner plus Et s’étaient donné un peu de mal Au lieu de se contenter d’être clou rouillé Ou boulet On n’en serait pas là sinistrés À les veuiller et chouchouter 2018-05-02 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet