Trois nouveaux poèmes de Fatima Maaouia- poète tuniso-algérienne –Tunis 23 avril 2018 Fatima Maaouia Un corbeau noir Dans le jardin de la vie Sans guerre Au jour le jour Arrosé d’amour … Malgré les tambours battant la guerre Dans le jardin de la vie … Tapi Dans le cœur du tapis Printemps… Un corbeau noir Un corbeau noir Agent Anti fertilité de la vie A de son aile scalpel noir Zébré l’air Zébré l’air Le rosier qui pour avancer Ne s’en laisse pas accroire Et bercer Par la rosée Même en soie ou velours noir Foncé L’a agrippé par son blouson noir L’a agrippé par son blouson noir Et lui coagulé dans le gosier Tout le noir… La rose à respirer… A respiré Le crépuscule des empereurs C’était le bon temps Dans le bon vieux temps Pour les empereurs du temps Ils n’avaient pas de citoyens Bonaparte , Bokassa Dictateurs Bon teint Et néanmoins Législateurs Pas vains Pas de citoyens Beaucoup de pépins Mais à côté de ça Faut voir Ce qu’ils ont laissé Au comptoir de l’histoire : Code Napoléon Champollion Les institutions Les pots de vin Les perles fines Les diamants Joséphine… O, Joséphine ! Regarde- les Ce qu’ils sont laids Sans Beau harnais Mais regarde -les mazette ! Ces coquins Harnachés de plaies Ventre à jeûn Machette en tête À l’assaut de la planète ! Aujourd’hui… Pure création des lobbies Et de l’argent… N’affleurent à bord Que pâles et tristes copies Cerveau gris Hé non ! Crénom ! Avec le pillage des matières premières Du tiers monde… Et des citoyens du monde … On n’en fait plus à la ronde … Du même fier limon D’or Ni de la même pierre de taille De ces crépitantes Mappemondes Taillées tonitruantes et grandes Vile laiton Amoureux tarés du plomb Et de la guerre à tout bout de champs … Affligeants champignons Bonimenteurs donneurs de leçons Bouffeurs de gens et d’horizons Destructeurs de maisons et de champs Nos champions Ne sont plus que brocs à sang Sangsues sur jambes Corbeaux croassants Iambes Le poète et la mer Il suffit d’un vers Pour prendre la mer Un vers Vers… Le grand bleu Et le grand Vert Ses bolées d’air Chante le poète Qui définit l’oiseau, le feu Le blé, l’enfant et la mouette Mais on a cassé toutes les-bouteilles- à- la-mer Dit l’oiseau, le blé, l’enfant en feu Et la mouette en miettes… Silhouette… Et la mer mise en bouteille et en bière Mugit dans les artères Du poète … Qui éclate en tempêtes: “J’aime l’enfant, l’oiseau, le blé, la mouette et Le poète Tsunami, ouragan froment ardent Champs de blé et rivières de diamants “ 2018-04-23 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet