Un jour… par : Claude Donnay – Dinant –Belgique 4 mars 2018 Claude Donnay Un jour il faudra bien partir Cesser de danser Autour d’un feu sans lendemain Sûr que ce monde a le souffle court Et que personne ne veut connaître la fin de l’histoire Les arbres ne parlent pas Et les broussailles étouffent jusqu’au chant des oiseaux Le silence se fait assourdissant Tu peux vociférer sous le ciel Lever ton poing de révolte A quoi bon Même les prières se brisent Sur les voûtes peintes à la main Par des génies oubliés Le monde s’essouffle Tu t’épuises avec lui La rumeur se plaît à l’ignorer Elle court sans but Se gonfle de tout ce temps Jeté aux chiens pour les occuper Comme les reliefs d’un repas trop copieux Sûr que tu vieillis Me disent de jeunes bouches aux dents étincelantes Tu te rabougris Ton cerveau ne peut plus enfanter Il est pareil au ventre flasque de ces femmes Que l’amour oublie Il est temps de partir Cesse d’occuper l’épicentre D’un monde qui ne t’appartient plus Qui ne t’a jamais appartenu La vérité descend des montagnes Tel un torrent de printemps Tu ne peux lui échapper Elle va t’emporter Petit fétu d’homme De paille ou de lin Sûr que ce monde a le souffle court Et la course n’est pas finie Il va tenir, le front haut, les coudes au corps Et toi, sûr que tu vas rester au bord du chemin Plié, cassé, plus faible qu’un nourrisson À regarder la poussière de lumière envahir le jour. 2018-03-04 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet