Tromperie par: Furat Esbir – poète syrienne résidant en Nouvelle-Zélande 2 mars 2018 Furat Esbir J’essaie de me tromper moi-même En déclamant la poésie à maintes reprises Aux fleurs du jardin. Je les vois applaudir avec enthousiasme Au moment où j’aurais déjà essuyé la larme dans la dernière ligne. J’essaie de me tromper moi-même en me disant que les oiseaux m’entendent, Qu’ils s’approchent des fenêtres Et qu’ils se posent tout au long de la corde à linge. J’essaie de me tromper moi-même en imaginant Que je suis une femme qui allume l’univers Avec des mots à travers lesquels passe la lumière. Les mots brûlent. Les oiseaux volent. Oh, qu’il est pénible ce voyage de feu ! Les incendies flamboient de plus en plus. Ö qu’il est vif cet éclat ! Les mots se transforment en charbon Et du charbon sortent des diamants. Le feu flambe, Les oiseaux volent, A une hauteur Que connaît l’ermite Et avec une folie que connaît l’amoureux passionné. Je redécouvre le sens de la lumière Qui se propage sur les ruisseaux En répétant : « Oh, qu’il est pénible ce voyage de feu ! » Et les mots flambent ! 2018-03-02 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet