Quand on a que les paroles pour s’entretuer par : Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger- Algérie 26 février 2018 Maissa Boutiche Quand on a que les paroles pour s’entretuer Se déchirer et nous mener la guerre Je crie mon ras le bol d’être tout le temps séquestrée Impuissante à défendre mes droits légitimes Une bataille qui s’avère d’avance perdue Je bats en retraite m’emprisonnant dans le silence Et au temps qui passe, ne fait guère de bruit Je me confie Ma colère est comme l’eau mourante des aqueducs Et je brûle de mes déchirures, déchiquetée Du feu encore doux du sein de la bougie… Je suis lecteur du récit que le présent, cible Et le passé m’a complètement oubliée Je narre l’histoire à rallonge Le guide amertume compagnon de voyage Le facteur et l’acteur du temps Sur une scène de théâtre de la vie, presque vide… J’affronte la descente vers le néant Avec mes courbatures Je suis de celles,« parce que les morts sont morts On n’arrête pas de les aimer » Je m’adosse à chaque mur décrépi, immobile et figé Mâtiné d’un peu du passé et d’un présent agressif Un violon qui réverbère la mémoire Et ses ténèbres froides et remuantes Qui flottent entre ciel et terre et que le réel disloque Seul le rêve permet des miracles à défaut d’une consolation… Abolissant les frontières, errant sur les rives Je suis ce rai de lumière et d’ombre qui développe Toute la peinture Et la beauté qui conjugue l’absence dans un tableau Je rassemble en gerbes ces étincelles dispersées Qu’il faut aller chercher là où elles se trouvent Dans l’espace et dans les pas du présent, qui s’affrontent 2018-02-26 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet