Par édi de la poésie/ Gâteau cigarette /Comme hier et comme aujourd’hui/ Tu te souviens ?:Quatre poèmes de Fatima Maaouia – Poète tuniso-algérienne –Tunis 26 février 2018 Fatima Maaouia Par édi de la poésie Par édit De la poésie Matrice Mélodie Fleur de vie Contre tous les dénis Crimes Et délits… Et qui le dit Par Décret Suprême De Sa Majesté La Rime Mère Reine Souveraine Fondatrice Ailée Du groupement interprofessionnel Allié De l’arc en ciel Grains de beauté Et produits insignes De la chasse et de la pêche Qui donnent la pêche Aux contrées Et cœur contré Rien n’arrête ses vers A la poésie ! Tonnerre ! Que vous raconter ? Ni vers ni hiver Ni guerre Ni tonnerre Ni éclair En matière De ferveur d’art et de fleurs En musique Elle astique Et aére l’atmosphère Sève Au fait de toutes crises et tempêtes Qui secouent, assomment Et mettent Rêve Hommes Bêtes et planète Dans les pommes Sans bla bla inutiles états d’âme Elle s’occupe tant du charme des dames Que du printemps des âmes Champs de blé Sang sur les mains Et les champs En flammes Chant absent Sangsues de nos chants Aurore, couchant Calibre, teneur et prix En détail et en gros Mensonges Vaccin, bobo, iandes, baies, riz Pitbull bio Astres fluo et pilule 7 dimensions à songes : Menuet Mis sur le marché Par le consortium cœur confit Pour nous hacher menu Et nous marcher Sur les pieds… N’ont pour elle aucun secret Idem De saison en saison Pour tous les œdèmes Cargaisons sucrées A l’horizon Inflation, Et expéditions Tambour battant Menées Sans émotion Par OTAN Et oncle Sam Ainsi que celles Sel Du FMI Dans nos assiettes inhalées La poésie? Action Émotion Qui piste Et précède la vie… Infinie Sa liste D’intervention N’est jamais finie Gâteau cigarette Pour son anniversaire Elle acheta un gâteau Oh, pas le plus cher Mais le plus beau De la terre,Une forêt noire… Elle avait la recette déjà en tête… Avec des éclairs Au chocolat noir Comme son cœur À couvert Sous la tempête Elle regarde Ce grand gâteau de fête Que chaque jour Elle accommode à sa manière En gâteau d’anniversaire du jour Ce cœur Marmelade D’orange amère Offrande au monde Qui battait au noir Qu’aucune chandelle, bougie Iris ou pupille éblouie N’éclaire ce soir Pour faire fondre cire et oubli Drôle de créature !Ce cœur En tenue éternelle Permanente officielle de travail Qui la mène en bateau Chaque jour Pour être debout Elle trafique et fignole À la confiture ou à la chignole Ce guignol… Flambeau Toujours debout… En garde à vous En garde a vue Que chaque jour de la vie Elle perd un peu plus de vue Drôle de créature! Qui la tueLe créateur Pourtant,Pour lui en faire don Avait dû braquer toutes les filières Pure lumière Pour le créer sans défaut Et sans pli amer Elle coupa le gâteau Ciselé comme un cœur Quatre-quarts qui pleure Pré découpé d’ailleurs En parts inégalitaire sâte brisée Bris de noisette Quartier d’orange Zeste de songe En mille morceaux Biscuit en lambeaux Mille fois cuit Petit four Qui lui a joué tant de tours… Un jour, il a même parlé d’amour… Pour toujoursA son cœur Où, entre pétrin et four Se sont bousculés tant de fleur Et télescopés tant de pleurs Que tout le monde mange À toute heure Qui dérange tout le monde Et qui la mange A chaque seconde Pour accompagner le mille feuilles Que mille fois elle effeuille Ne pas étouffer Et noyer sa peine Café?Thé ou…cigarette ? Elle se fit un café très fort Avec ses larmes torréfiées D’un geste machinal Versa le café dans le cendrier Porta à ses lèvres Banales Sans fièvre Ni baiser ni rouge à lèvres… Et à même La bouche de la vieille tasse, Porcelaine lasse Comme elle… Anse et aile Ébréchées et balafrées… Qu’elle garde quand même On ne sait pourquoi Parce qu’elle est blessée ? Panse pleine De miel disparu Pour faire la fête Et faire passer les arêtes Du gâteau Rien ne l’arrête  froid Et à toute vitesse Boit La cigüe contenue De la poche à… ouille Mélange Houille Magma, cendre, songes Stress, mégot Cicatrice, lambeau de peau Goudron, miettes, fumée, vapeurs, sanglots Et sang noir paillettes de cigarettes Comme hier et comme aujourd’hui Aujourd’hui… Comme hier et comme aujourd’hui Sur ma table de nuit Y’a toujours Été, hiver… Le jour et la nuit Le printemps et l’hiver Sur ma table de nuit… Avec le jour Livre de chevet A ma vie chevillé Y’a toujours, toujours Le jour d’hier Qui n’est plus …nuit Mais qui reste jour Sur les bords de l’oubli Et qui, au matin Secouant le tapis gris de la nuit Tends toujours Les bras au Jour d’aujourd’hui Et ainsi, Comme hier et comme aujourd’hui Reformulation D’hier en nouvelle journée Dont les frissons Hier et aujourd’hui Quels que soient La rocaille ou la soie du chemin Les pépins, la joie, la poisse Le gris, le rire, délire ou le froid Engrangés Sous le toit Sanglots, rêves et tempêtes à huis clos Dans les entrepôts Comme hier et comme aujourd’hui Aujourd’hui Pieds léger Bras dessous par dessus Hier et aujourd’hui Tendent la main À demain… Qui déjà Comme hier et comme aujourd’hui Comme, je l’ai déjà dit Tends déjà à deux mains Avec ses dents de lait Treille, oranger Romarin Et thym fruité De ses doigts d’aujourd’hui Comme hier, comme aujourd’hui Et …comme demain Relayant ainsi toujours au jour le jour Le jour …Pouvoir Comme hier et aujourd’hui D’emprunter Hiver été Et de boire Aujourd’hui L’espoir entêté D’autres printemps, d’autres sentiers D’autres étés… Tu te souviens ? Tu te souviens ? Lorsque tu m’as demandé De te prêter mon jardin Pour faire la fête… Hein ? La fête? Et bien, D’un jet Tous les arbres et toutes les fleurs Du jardin Nourri des arbres et des fleurs du jardin Pour s’ériger En jardin et projet M’ont embrassé la main La fête ? L’olivier, le geai et l’oranger Forgés Pour nourrir, vivre, chanter et enchanter M’ont embrassé la main… Avant que je n’oublie… – “Enchantée Et merci, bien! L’abeille, la cigale, la fourmi, Et aussi le thym et le romarin ! “ – ” De rien ! De rien !..” Saisissant au vol leurs ailes En apprenant la nouvelle Tous les oiseaux de la planète Accourant de partout du ciel Tous les oiseaux Qui l’avait élu Pour défaire la glue À leurs ailes Chantant à tue tête : – “La fête ! La fête ! Où est l’abeille, le lapin, La fourmi, le chat, Tony le chien ? La bougie, l’encens, les parfums, Le kanoun, le benjoin, Et tous nos copains ? Les jouets, la musique, les gamins, Les grands parents, la balançoire Les vielles histoires Le thé, les poires Les petits pois … Les raisins ? Un à un Se tenant par la main, Les grains… Au pois chiche sans bicarbonate au rein Qui rétrograde le sein Du couscous pas chiche et sain Qui fait tant de bien ? La mousse, le foin, le coussin, Puis la cousine et le cousin, Le pain fait main, La nappe, les assiettes et le vin ?” Tous M’ont embrassé la main M’ont embrassé la main C’était le seul jardin des alentours A un jet de tous les cœurs Le seul jardin Planté avec amour dans le coin Sans serrure, sans clôture et sans mur Le soleil lui fait la cour Abeilles et oiseaux y accourent Pour faire un tour… Le seul jardin secret Avec des arbres et des fleurs Des jets d’eau Où le vert Fait au pied levé Le grand “V” De la victoire Sur le noir Tous les voisins avaient des tours… Avaient des tours… Au fil des années Le béton armé Poumon à air comprimé Les a avalés comme comprimés… 2018-02-26 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet