Deux nouveaux poèmes de Mohammed Benfares – Tanger – Maroc 20 janvier 2018 Mohammed Benfares La ville se meurt Rien de plus froid que ce pays se dérobant derrière la colline moite au cœur de l’été ! Que peu-il un arbre nu au milieu d’une forêt nue dans la nudité des jours et de la nuit !? Rien ne nous accueille ombres silencieuses au bord du gouffre. Personne ne nous tend la main âmes ensevelies à la merci des dieux. Aucune fraîcheur pour nous soutirer à la pesanteur opaque ! Depuis longtemps le pays a perdu son innocence première ! La ville se meurt soigneusement étouffée derrière cette muraille épaisse et si calme ! Sacrée est la vie La nuit atterrit dans les plis de mon âge. Doucement elle s’installe, sans tapage ! Mon corps débile s’accoude aux remparts. Devrais-je festonner le grand départ ? *-*-* Hel ! Offre- moi une dernière chance D’admirer la lumière et sa subtile danse Au gré des vents qui visitent mon jardin, Et savourer le chant des beaux matins ! *-*-* Achlys, va- t- en cruel, tu ne m’aurais pas ! Je demeure ici, on ne sonnera point le glas Tellement je répugne ton masque dépravé Sacrée est la vie en dépit des sales menées ! 2018-01-20 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet